Jake Strait c'est un trancheur de main, et pas un des plus mauvais. Il débite à chaud, juste après le refroidissement de la cible, récupérant les puces d'identités palmaires, et les primes qui vont avec, selon la philosophie de son gyra-jet: en rafale. Mais ces derniers temps, il ramollit, et dans une crise d'humanisme aigue, il venge gratos une clocharde, lâchement écrasée par un semi-remorque. Et ca rate pas, il gaffe monumentalement: le meurtrier était du genre à diriger la mafia du coin.
Sentant déjà des fourmis dans le poignet, il accepte rapidement la proposition d'un groupe de bourgeois, dandys au naturel, et révolutionnaires quand les parents sont pas là. En fait, c'est du prêt à porter pour Jake: il faut mettre Denver à feu et à sang pour renverser le gouvernement local. Et ce qui a de bien là dedans, c'est que c'est royalement rémunéré et que surtout, c'est loin...
Voilà un roman qui se révèle être une agréable surprise. Sans grande prétention stylistique, son inhérent cynisme, le glauque omniprésent et le rythme soutenu de la narration en rendent la lecture assez sympathique et défouloire. De littérature doom-like, en quelque sorte, qu'on usite en rentrant du boulot. Bien sûr il ne faut pas trop réfléchir mais ca détend et c'est déjà ça.
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