Les Chroniques de l'Imaginaire

Phénix (Le cycle de Phénix - 1) - Simonay, Bernard

Dans un futur lointain, la civilisation a subi un grand bond en arrière dû à une catastrophe nommé « jour du soleil ». Le savoir est réservé aux seuls amanes et l'humanité n'est plus constituée que de mutants. Deux jumeaux, Dorian et Solyane, fils et fille du seigneur Kogan le sage, et de son épouse, Orlyane la belle, vivent à Syrdahar, petite cité repliée sur elle-même depuis des temps immémoriaux. Que peut-on craindre dans cette oasis perdue au milieu d'un désert infranchissable ? Pourtant, les enfants, dotés de pouvoirs surnaturels, devinent qu'une menace effroyable pèse sur le monde, un danger incompréhensible qui semble prendre racine au-delà même des Terres Bleues dont les légendes prétendent qu'elles s'étendent à l'infini.

Bientôt l'apocalypse se déchaîne sur Syrdahar, contraignant Dorian et Solyane à fuir leur petit paradis.

Recueilli par le comte de Gwondaleya, nos deux héros devinent qu'ils sont au centre d'un complot à l'échelle mondiale où se jouent des forces visant soit à les protéger soit à les détruire. Commence alors pour eux une quête initiatique qui leur permettra de déterminer leur origine et surtout de combattre la terrible malédiction qui pèse sur eux, cet amour interdit qui les enchaîne irrémédiablement l'un à l'autre.

Un seul mot m'est venu à la fin de ce livre : bravo. Ce livre fait définitivement partie de mes dix lectures préférées. Tout y est : l'originalité du monde tout d'abord, Bernard Simonay mélange habilement le monde de la science fiction et celui du médiéval fantastique, en créant un monde complexe de chevalerie où les seuls outils technologiques sont détenu par les amanes. Ensuite, l'originalité se situe au niveau de l'histoire, nos héros font acte de bravoure mais vivent également dans un monde où il n'est pas évident, surtout à la fin, de savoir quel est le camp « des bons » et des « méchants ». Autant vous dire qu'on subit en même temps qu'eux les multiples rebondissements de ce livre et je défie quiconque de deviner la fin.

Vous l'aurez deviné, ce livre est un chef d'oeuvre et a comme mérite d'être toujours publié 17 ans après sa sortie. De plus, il a obtenu les prix COSMOS 2000 et JULIA VERLANGER en 1987.