Dans ce recueil de nouvelles, Jess Kaan nous conte comme au coin de l'âtre plus qu'il n'écrit ou que nous lisons. Il nous raconte un quotidien ou l'horreur, la peur et le mal envahissent le monde.
Philippe et Louise ne peuvent avoir d'enfant. Tous les médecins sont catégoriques là-dessus. L'idée est venue à Philippe et Louise de trouver la pierre. Martin est là pour la joie de tous. Pourtant Philippe se souvient de ce que racontait les vieilles femmes quand il était enfant. Il se souvient de cette religieuse qui après avoir tué la mère supérieure s'est immolée par le feu...
Une nuit Martin se mit a pleurer, Louise se leva pour allez voir son fils et là tout a basculé... Le succube était là pour venir chercher leurs âmes.
Une nouvelle atroce, sûrement car un enfant est en jeu. On croit, comme Philippe, entendre les cloches du couvent qui pourtant a été détruit par le feu. La détresse et la folie du narrateur étouffent. Une ambiance ensorcelante. Comme il est stipulé sur le site Internet de l'auteur : « Ames sensibles éviter Quand Lune saigne ». Tous les ingrédients sont là pour que le lecteur prenne plaisir à avoir peur.
De son coté Joseph Mondulini prépare un repas pour son club qui doit normalement le sacrer meilleur de sa catégorie. Mais quand Jenny va fait avouer à un de ses collègues qu'il a dissimulé des preuves, une sorte de moto-avion apparaît dans le ciel et fait exploser le flic. Cet engin est comme commandé à distance par Joseph qui poursuit Jenny jusqu'à chez elle, qui lui explique qu'il peut aller et venir d'un Londres imaginaire à un autre ou dans ce que nous appelons la réalité.
Jenny croit devenir folle et préfère s'enfuir mais elle ne reconnaît plus son quartier, elle a, en passant la porte de chez elle, basculé dans un Londres qui n'existe que dans un livre. Elle va de cette manière visiter plusieurs Londres qui étaient sensés n'exister que sur le papier, bien ranger dans une bibliothèque.
Un polar ? Un récit surnaturel ? Non mais une fusion parfaitement réussi des genres et un hommage au monde de l'imaginaire.
L'orage, la maison hantée, la famille maudite, tout est là dans cette courte nouvelle qui fait froid dans le dos.
Un avenir bien triste et apeurant pour la France.
Un univers très SF d'un monde détruit par la guerre mais avec l'espoir que la paix reviendra un jour.
Une nouvelle très courte pour rendre hommage aux chats qui est souvent l'animal fétiche de l'écrivain ;-)
Ces trois femmes sont les dernières descendantes des célèbres conteurs. Et grâce aux personnages créés par leurs illustres aïeuls, les sept nains sont armés jusqu'aux dents, le petit tailleur usent de ses ciseaux pour tenter de tuer l'adversaire, le chat botté est très doués pour les arts martiaux... Seul Kristen Andersen peut mettre un terme à ces incessantes batailles. Mais elle est illettrée et ne sait rien des contes de son grand-père. Mr God et Mr Lediabel vont s'unir pour lui faire une formation accélérer sur les contes d'Andersen.
Un conte de fée enfin presque ;-) Car le coté rose bonbon des fées est absent Mais là encore un bel hommage au monde de l'imaginaire empli d'humour.
La nature, la nature mortelle, la nature vengeresse à laquelle personne ne peut se dérober.
Une nouvelle angoissante ou la mort règne. Le lecteur y sent la peur et la haine des non-morts qui hantent cette ville fantôme.
Un hommage de l'élève au maître de tout écrivains de romans dit "d'horreur" j'ai nommé Stephen King. Le simple bouseux comme il le dit lui-même qui perd tout et à qui arrive un événement surnaturel. Le tout sur fond de drame social.
Cette nouvelle fait revivre la ville noyée de St Louis ainsi que ses habitants. Une très belle nouvelle emplie d'amour entre humain et d'amour pour la nature.
L'avis d'Arsenik_ : Nature et avenir de l'homme sont omniprésents tout au long de ce recueil. Une nature parfois protectrice comme dans le Bayou ou bien tueuse dans Dérobade, mais une nature contre laquelle l'homme ne peut pas lutter. Mais si Jess Kaan est un devin, c'est un avenir bien sombre pour l'homme qu'il nous dépeint, un avenir de guerre et de dictature. Est-ce ce qu'il craint pour l'avenir de l'homme ou simplement de la science-fiction ? Une chose est sûre : l'Imaginaire et la poésie sont bien présents ! Les mots s'écoutent plus qu'ils ne se lisent. Une impression que Jess Kaan est là à nous conter ses histoires avec un fond musical. Entrer dans l'univers de Jess Kaan est un véritablement enchantement auquel on ne peut se dérober.