Un accident à bord de la station spatial Mir, puis un météore qui s'abat sur une petite île près des côtes d'Okinawa, et aucune manifestation des agences spatiales. Tout cela intrigue beaucoup Mikami, et va l'entrainer sur les traces d'anciennes légendes.
D'un abord vraiment hermétique, Niraikanai se révèle être une oeuvre passionnante pour peu que l'on soit épris de mysticisme et de culture orientale. Dès le prologue, on entre de plein pied dans les légendes des kami, des héros et des destins tragiques. Le graphisme, assisté par ordinateur, est extrêmement fouillé, si bien, même, que l'on se perd à essayer d'en comprendre tout le sens, là où l'art de l'auteur n'a subtilement laissé que quelques clefs de compréhension du mystère de l'histoire.
La langue utilisée s'inspire du vocabulaire japonais, et pour cause, la plupart des concepts ainsi évoqués n'ont pas de traduction littérale en occident. Le récit est même parsemé de poèmes traditionnels. Incontestablement, Niraikanai n'est pas un manga que l'on lit en une heure tant la richesse du récit n'en finit plus de nous perdre et de nous retrouver. Si vous êtes accroc à l'esprit manga, si vous êtes avide de culture nippone et que vous savez qui est Amaterasu et qui sont les Kami (il y a un glossaire en fin de livre, heureusement !), vous pouvez foncer, vous ne le regretterez pas.