Ce deuxième numéro du fanzine Pandémonium est consacré aux cauchemars qui peuplent nos nuits ensommeillées ou d'insomnies. Les terreurs que nous ressentions enfants à l'extinction des dernières lumières ressurgissent, la peur de vieillir, de mourir ou de voir l'être aimé mourir. Le tout entrecoupé de rencontres avec deux artistes ayant travaillé sur le thème du cauchemar. Le tout joliment illustré notamment par Estelle Valls de Gomis ou encore Joanie Gélinas.
Un beau jour de soleil, l'envie de quitter la voie rapide pour prendre le temps de traverser les villages, un bois qui rappelle l'enfance et les dimanches après-midi avec son grand-père. C'est ce que fait le personne de Ligne de vie de Sébastien Clarac. Mais les arbres majestueux deviennent rapidement un labyrinthe dans lequel l'homme tourne en rond, la nuit vient vite amenant avec elle les peurs de l'enfance, de la bête tapie dans les coins d'ombre et cette bête puise sa force de la terreur qui suinte de l'homme. Celui-ci va bien tenter de fuir mais les millénaires en rendu la bête rusée.
La nouvelle d'Estelle Valls de Gomis, Le tombeau de livres, commence par une promenade dans un cimetière, à travers les vieux tombeaux, un bâtiment qui attire le regard du promeneur qui y pénètre. A travers les meubles de toutes époques un simple miroir dans lequel il se mire et là il se voit mais pas le fringant jeune homme d'à peine trente ans, mais un homme vieillissant, proche de la mort.
« Un, deux, ne ferme pas les yeux... » car ils seront là pour te torturer toute la nuit. Ils ? Mais tes jouets bien sûr. Car quand les petits enfants ne sont pas sages, la nuit leurs jouets et peluches prennent vie pour venir faire mal et écarteler sous prétexte de les faire grandir. Christian Simon nous le confirme en nous narrant les tortures que font subir un ourson à l'apparence innocent et un robot pourtant à la figure si drôle quand il te dit d'aller prendre ton petit déjeuner. Et que dire des poupées rangées sagement dans un carton qui un jour se réveillent pour faire entrer une jeune fille dans l'adolescence...
Puis une interview de Fabrice Lavollay où il nous parle de son travail de peintre et d'illustrateur dans lequel les rêves plus ou moins cauchemardesques ont une part primordiale ainsi que la part d'enfance que chacun porte en lui. Vous pouvez retrouver son travail sur son site officiel à cette adresse : http://users.skynet.be/fabricelavollay/