Pour épouser Vitor, Kalia a dû braver son père. Et ce n'est pas chose aisée que de le faire dans une Union Soviétique sous la main de Staline. Mais elle a tenu bon et la voila mariée. Arrive alors la seconde guerre mondiale, et Vitor est mobilisé. Lorsqu'il revient, quatre ans plus tard, il tient des propos amères et durs sur ce qu'il a vécu et ressenti. Mais ceci n'est pas du goût de tout le monde, et il va partir dans un camp de travail à cause de son « admiration de la technologie étrangère ».
Commence alors un long combat pour Kalia. En effet, elle ne peut se résoudre à abandonner l'espoir de revoir un jour son mari. Son souvenir reste présent constamment, dans tout ce qu'elle fait, dans l'amour qu'elle donne à ses enfants. Seulement un jour, elle va partir pour essayer de le retrouver. Elle sait que des prisonniers ont été libérés, mais Vitor n'est jamais revenu. L'administration refuse de lui dire quoi que ce soit. Et c'est dans la bouche d'un ancien détenu qu'elle va découvrir la terrible vérité, celle du tour de valse.
Comment rester insensible à cette bande dessinée ? Je ne le sais pas. L'histoire en elle-même pourrait se suffire, mais elle est appuyée violemment par un dessin qui sublime les traits et les émotions. Le dessin est sombre, le dessin est dur, le dessin est poignant. Comme la vie de Kalia et de Vitor.
Je vais marrêter là, parce que la lecture de ce formidable ouvrage vaudra plus que tous mes mots. Sachez simplement qu'après sa lecture, vous n'aurez peut-être pas le moral.
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