Pour moi, Oniria est mon premier Senécal, j'avais donc hâte de m'y mettre tellement j'avais entendu parler de cet auteur. C'est donc avec une joie intense teintée d'émotion que j'ai ouvert pour la première fois le livre.
Et là, grosse déception (vous inquiétez pas ça ne va pas durer) le tout commence par six pages où de nombreux journaux canadiens nous disent le bien qu'ils pensent de Senécal et son oeuvre. Bah, j'avouerai que ce genre de début n'a qu'un seul effet sur moi : tout retombe et j'ai beaucoup moins envie de lire ce « fabuleux roman » de ce « fabuleux écrivain ». En effet, cette accumulation de compliments ne me semble guère être à sa place, c'est même un poil indécent, comme si on voulait nous persuader que de toute façon le livre est génial avant même qu'on le lise.Néanmoins, la curiosité étant un excellent défaut, j'entame Oniria.
Au début, peut être à cause d'une certaine appréhension, je n'étais pas plus que ça emballée, c'était sympa mais pas très novateur. Pourtant, mine de rien, les pages s'enchaînent et je me rends compte que je n'ai nullement l'intention de lâcher le livre. Quelques heures plus tard, Oniria est terminé. Et là...
Et là, cest dément, ce livre est un petit bijou d'ingéniosité, Senécal nous emmène d'une idée à une autre avec virtuosité et nous, on est ravi. Cela m'a fait un peu penser à Ubik de K. Dick, car en quarante pages, toute notre vision du roman change, même si le sujet n'est pas du tout le même.
Bref, je bénis ma curiosité et je dis à tout le monde qu'il faut vraiment lire Senécal !