Le diable, qui se présente sous le nom de Woland, est en visite à Moscou avec ses amis : Béhémoth, un énorme chat noir qui parle, Koroviev, un grand homme à la taille d'échalas et Azazello, un tueur. Tous les quatre plongent la ville dans la folie. Les autorités parleront, plus tard, d'hallucinations collectives, car il est difficile d'expliquer l'inexplicable. En parallèle, nous découvrons le Maître, un poète déchu dont l'oeuvre est jugée impropre ; pensez donc, l'histoire de Ponce Pilate. Sans compter la belle Marguerite, fiancée du Maître, qui l'aime plus que tout.
Mais finalement, notre Diable de Woland ne va-t-il pas, en donnant libre court au mal sur Moscou, servir la cause du bien. En effet, n'est-il pas l'ange déchu ? Ne sera-t-il pas, en définitive, obligé de se plier à la volonté divine ?
Mikhaïl Boulgakov mit dix ans pour écrire ce roman. Il y dépeint la société moscovite des années 30 dans une critique sarcastique du régime totalitaire dont il fut lui-même victime tout au long de sa vie. Le Maître et Marguerite fut publié vingt-six ans plus tard, mais Boulgakov n'était plus là pour voir son oeuvre s'imposer comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature russe et devenir un livre culte dont la construction diabolique n'a pas fini d'enchanter les lecteurs.
D'inspiration clairement fantastique, on ressent l'amour de l'auteur pour son pays, et ce malgré la répression politique. En quelques mots, ce livre peut se définir comme une comédie burlesque, un conte philosophique ou une belle histoire d'amour.