"Un malheur n'arrive jamais seul. La preuve ? En l'espace de vingt-quatre heures, je découvre que des envoyés du conseil vampirique (bien décidés à avoir ma peau et celle de Jean-Claude) viennent de débarquer en ville, et que de mystérieux pyromanes ont mis tous les repaires de monstres locaux à feu et à sang. Sans oublier que j'hérite d'une famille de métamorphites orphelins de chef, et que mon ex qui a toujours une dent contre moi n'en finit pas de me mener la vie dure. Parfois, j'ai vraiment envie de tous les envoyer bouler. Mais le pourrais-je encore ? Désormais, il semble que mon existence soit inextricablement liée à celle des créatures que je m'étais jurer de combattre. Jusqu'où cela va-t-il me mener ? Franchement, je préfère ne pas y penser."
Voilà en tout cas pour le synopsis, que je préfère récupérer directement sur la quatrième de couv histoire qu'elle serve à quelque chose... De toute façon, vous aurez déjà compris l'essentiel de l'histoire, à part vous préciser que la demoiselle dont nous suivons les (nombreuses) péripéties se nomme Anita Blake (mais c'est aussi écrit dans le titre), ce résumé dit bien ce qu'il y a à dire.
Arrivé en cours de route...
Il est à préciser que les aventures d'Anita Blake ne tiennent pas sur ce seul roman. En fait Offrande brûlée fait parti de la série de Laurell K. Hamilton et ça n'est pas le premier, loin de là... Et comme j'aime bien faire des trucs bizarres, c'est aussi par lui que j'entame la dite série. Je n'y suis d'ailleurs pour rien, ayant reçu plusieurs livres d'Anita à la fois, je me suis fié à l'ordre donné dans les bouquins... Pas de bol, l'ordre en question ne correspond pas à grand chose visiblement, en tout les cas, pas à l'ordre chronologique (pas plus qu'alphabétique d'ailleurs, va comprendre...). Pour autant, je dirai que cela à quelque chose d'assez plaisant que de découvrir ainsi un univers, non pas à grand coup de passage descriptif, mais dans le feu de l'action, si je puis dire. C'est d'ailleurs un bon révélateur de l'homogénéité d'un univers. Et celui de L.K. Hamilton est loin dêtre le plus mal ficelé qui soit. A tel point que je n'ai eu aucun mal à y entrer, et à me l'approprier, malgré quelques lacunes quant à certains tenants des aboutissants que j'ai pu découvrir ici.
Buffy es-tu là ?
De prime à bord, parler d'une exécutrice de vampire et d'autres démons en tout genre, pourrait paraître comme manquant cruellement d'originalité. De prime a bord, peut-être, mais il suffit de quelques pages seulement pour comprendre que le monde de L.K. Hamilton n'a pas grand-chose à voir avec ce qui a pu ce faire ailleurs. D'autant que les débuts dAnita datent tout de même de 1993. La première chose qui frappe dans Offrande brûlée c'est le ton employé. Autant vous le dire tout de suite, ça dépote bien, si je puis m'exprimer ainsi. Il ne s'agit pas de vulgarité (en tout cas selon moi), mais plutôt de franc parlé, et d'appeler un chat... un chat, en somme. L'héroïne est loin d'être un ange, et cela se ressent tout de suite. Et c'est d'ailleurs là que se situe une bonne partie de l'intérêt du livre. La narration à la première personne au travers d'Anita est tout sauf ennuyeuse. Ironique à souhait, directe et impertinente, cette narration pimente plus qu'agréablement une histoire qui promettait déjà d'être intéressante...
Parlons-en de l'histoire. Si le synopsis peut donner une impression de confusion, au vu du nombre de crasses s'abattant sur l'héroïne, il n'en est rien dans le livre. Tout s'enchaîne bien, sans donner l'impression d'une accumulation excessive. Et l'on se dira juste que cette pauvre Anita n'a vraiment pas de bol ces temps-ci. Malgré mon ignorance relative, due à mon arrivé en cours de route dans la série, je n'ai pas eu de mal à appréhender le background ou le déroulement de l'histoire. Vampire, Loup-garou, et autres créatures, se mélangent ici joyeusement, créant une société multiraciale ou l'homme cotoit naturellement ceux qui ne sont pour nous que des légendes. Et cette mixité nous offre ici un terreau riche en événement en tout genre... Dont une grande majorité d'emmerdes (expression en phase avec le roman), il faut bien l'avouer.
Au final...
Offrande brûlée est un livre plus que divertissant. Une vraie bouffée doxygène, d'action, et d'humour un rien sombre et ironique, mais très rafraichissant ! Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, c'est un bon bouquin, et c'est déjà bien... Un conseil cependant, si vous n'êtes pas coutumier du fait (comme je peux l'être), mieux vaut peut-être pour vous commencer du début si jamais la série vous intéresse (et que ça n'est pas déjà fait). A savoir par Plaisirs coupables (dont la chronique va suivre - si ce n'est déjà fait - celle-ci).
