Les Chroniques de l'Imaginaire

Le pénitent du Diable - Iochem, Thierry

Rien ne va plus dans la petite ville de Saint Ambroise. En effet, un cadavre a été retrouvé. Et pas n'importe où ! Dans l'enceinte même du monastère. Aussitôt, les soupçons vont se porter sur frère Simon, récemment ordonné, et celui qui a retrouvé le corps atrocement mutilé de Mathilde. Et son excommunication et son renvoi de l'enceinte sacrée ne vont pas arranger les choses.

Seulement, pour frère Simon va commencer une nouvelle vie. Une vie de découverte, lui qui n'a jamais quitté les murs du monastère, une vie de tentation puisqu'il va rencontrer des personnes plus ou moins recommandables, plus ou moins affriolantes, une vie de doute. Mais cela va aussi lui permettre d'essayer de faire la lumière sur cette affaire qui fait peser le soupçon sur lui.

J'avoue honnêtement que mon sentiment envers ce livre est partagé.En effet, d'un côté j'ai un scénario qui m'a enchanté, avec une histoire simple mais bien construite, qui aurait peut-être demandé un plus grand développement, mais ce n'est pas gênant en soi. Le rythme est rapide et tout le monde n'est pas grand fan de longue description.

Par contre, de l'autre côté, j'ai des points qui m'ont un peu dérangé. Tout d'abord les dialogues qui ne sont, ne peuvent, pas être crédibles. Personne de nos jours ne peut parler comme ça. C'est impensable ! Cela pourrait à la rigueur passer dans un roman de fantasy, mais pas dans un roman fantastique censé se passer à notre époque. La seconde chose qui m'a pas mal dérangée est la vulgarisation trop simpliste à mon goût du mouvement gothique. Cela faisait par moment explication, mais d'une manière peut-être trop scolaire, et, je pense, pas forcément sur des bonnes bases. J'ai bien peur que certains des propos puissent donner une mauvaise image de ce mouvement (qui n'en a pas vraiment besoin). La vision véhiculée est ici trop simpliste.

Alors, finalement, qu'en ai-je pensé ? Tout simplement que j'attendais quelque chose de différent. Même si certaines personnes pourront se satisfaire des dialogues, ce n'est pas mon cas. Mais ce qui me dérange vraiment le plus, c'est cette image caricaturale du mouvement gothique et pourtant, je n'en suis pas un.