Les Chroniques de l'Imaginaire

Tesis

« Me llamo Angela, Me van a matar ».

Étudiante barcelonaise, Angela prépare une thèse sur la violence audiovisuelle. Figueroa, son directeur de thèse, découvre accidentellement une cassette vidéo, pour être retrouvé mort le jour d'après. Angela et son camarade Chema s'emparent de la cassette pour découvrir qu'elle traite d'un « snuff movie » où une jeune fille se fait torturer et assassiner. L'étudiante commence alors une enquête pour découvrir l'auteur de cette cassette et se rend rapidement compte que non seulement il fait partie de la fac mais qu'en plus elle risque bien d'être l'une des prochaines victimes.

Il s'agit du premier film d'Alejandro Amenábar, le réalisateur de Les autres. Ce coup d'essai est considéré comme un classique en Espagne et on comprend pourquoi. Non seulement, il n'a rien à envier à ses homologues américains mais en plus il les dépasse au niveau du suspens. Le scénariste s'amuse à nous traîner de fausses pistes en fausses pistes si bien qu'il est difficile de tout deviner au bout d'une demi-heure. De plus, Amenábar a filmé son oeuvre de la façon la plus réaliste possible. Loin d'abuser d'effets spéciaux, il met en place une atmosphère malsaine et fait parfois des mouvements de caméra proche de ceux qu'on a pu voir dans Le projet Blair witch . Bref, tout est fait pour qu'on pense que cette histoire s'est réellement passée. Les acteurs sont inconnus mais très crédibles dans leur rôle. Tous ces ingrédients font qu'on est tendu du début jusqu'à la fin, partageant les frayeurs et les interrogations de l'héroïne jusqu'à l'horreur finale. De plus, on ne peut pas y voir meilleur réquisitoire contre la télévision et l'hypocrisie qui est faite par rapport à la violence qui y est diffusée.

Je conseille donc ce film à tout les fans de thrillers. Même si vous êtes blasés par Scream, Le silence des agneaux ou Seven, vous ne pourrez que tomber sous le charme de Tesis. Pour un coup d'essai, il s'agit d'un coup de maître !