François Lacenaire est un poète aux mains ensanglantées. De ses crimes, point de honte, la faim justifie les moyens. Cest donc sans remords, dans le train cheminant vers Moscou, que François accompli son forfait.
Après ses beuveries, en compagnie de deux individus de rencontre, il ouvrira ses yeux embués sur une ville où les créatures féeriques, que l'Inquisition condamne, côtoient les humains en toute liberté. Et dans un élan que les vapeurs d'alcool ne justifient pas, notre assassin se mue en sauveur d'une jeune aveugle, Valérie, génitrice de fées.
Pourchassé par ses tortionnaires, Lacenaire rejoindra, avec le consentement de la demoiselle, la capitale française, espérant trouver un abri auprès de ses amis peintres.
Mais l'Inquisition a ses espions qui veillent ; d'autres convoitent également la belle. Notre poète assassin sera seul pour sauver la féerie naissante et redonner l'espoir aux rêveurs et aux miséreux.
Ce Paris de la fin du XIXème siècle que dépeint Jours de Colère est paradoxal. La République est pourtant là, et les anachronismes volontaires soulignent l'incompréhension de la ville des lumières pour ces artistes fous, imbibés d'absinthe, dont le cri de la création, n'émeut aucunement l'Eglise.
Ebauché il y a près de 9 ans par Thomas Hervet, ce premier roman dont la plume juvénile effleure avec timidité la prose des poètes disparus, laisse à penser que Thomas Hervet, en affirmant son style, nous offrira de nouveaux instants merveilleux.
On attend avec impatience la découverte de sa prochaine oeuvre.