Je me nomme Owen Odell et je vais mourir. J'ai vécu trop longtemps et j'ai vu trop de choses. Je fais partie de la légende. Avant de quitter cette enveloppe charnelle, je voudrais me souvenir une dernière fois et raconter l'histoire telle qu'elle s'est réellement passée ; et pas comme les gens la racontent aujourd'hui au coin du feu. Car j'ai bien connu Jarek Mace, celui qu'on appelait alors l'Étoile du Matin. Le dernier héros des Highlands. Le libérateur. J'étais à ses côtés lorsqu'il a combattu les rois Vampyres et s'est dressé face à l'envahisseur angostin. J'étais barde et je connais sa légende par cur. C'est moi qui l'ai écrite.
Mais j'ai laissé de côté la vérité. L'Étoile du Matin n'était pas ce héros aux cheveux blonds et aux yeux bleus débordant de bonté tel qu'on le chante aujourd'hui. Jarek Mace était un voleur doublé d'un menteur, un homme qui aurait égorgé sa mère pour le prix d'un bon repas.
Ceci est l'histoire d'un homme. L'histoire d'une rédemption
Owen Odell est un jeune barde féru d'idéalisme envers les Héros de son monde, tous plus mystifiés les uns que les autres quand il rencontre Jarek Mance. D'abord frappé par le personnage, qui n'hésite pas à briser le cur de belles dames après avoir profité de leurs faveurs, et de les détrousser, sa vision des choses va peu à peu se modifier, au fil et à mesure que la Légende grandira...La légende de lÉtoile du Matin, qui n'est créée au départ que par amour de l'esbroufe et de l'argent, va enflammer le cur du peuple, au grand dam de l'homme qui l'habite... Lui attisant la haine de personnages assoiffés de pouvoir et de souffrances, n'hésitant pas à user de sorcellerie, voire de nécromancie...
Grande fan d'Heroïc Fantasy, je connaissais déjà le sieur Gemmell qui m'avait de nombreuses fois bluffé à travers ses romans... De nombreux autres fans m'avaient donc fortement conseillé cette histoire, s'appuyant sur ses différences...En effet, le seul roman écrit à la première personne du Maître se moque ici des naissances des légendes qu'il adore mettre en scène, à travers ce pauvre barde qui devra faire face aux cruels apprentissages de la vie, et au final glorifier à son tour un être qui ne le mérite qu'à moitié... La terre de naissance de l'histoire est différente de celle du cycle Drenaï, et me rappelle celle de Renégats, par une brève description des couleurs, et surtout le mythe des chevaliers de la Gabala dont il est fait quelques fois allusion...
Au final, moi qui avait préféré Renégats du sieur, me voilà à nouveau bluffée ! C'est un roman à connaître, mais je ne saurais trop vous conseiller de commencer par les Drenaï et le merveilleux Légende avant de vous plonger dans celui-ci.
Un indispensable.