Sandman a réintégré son royaume et est de nouveau à l'oeuvre. Une nouvelle menace apparaît : un vortex, le premier de notre ère, dont il doit se charger. Parallèlement, Rose Walker découvre d'étonnantes révélations sur sa vie, tout en cherchant à enfin retrouver son frêre, disparu il y a des années...
La vision des choses de Neil Gaiman est toujours aussi particulière. Dream libéré, on découvre plusieurs éléments de sa vie à travers ce volume, ainsi qu'une des conséquences de ses oeuvres... pour le moins marquante envers les êtres humains. Ce deuxième tome est une histoire à part entière, tout comme le premier volume, mais offre plusieurs indices autour d'une histoire beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît ; de quoi pousser à vouloir en savoir toujours plus.À noter un petit détail apprécié par l'auteur : lier les nouvelles aux histoires ; on retrouve ici une version extrêmement sombre du Petit chaperon rouge.
De plus, le plus étrange dans ce comics reste l'aspect visuel de l'oeuvre ; l'image est un outil puissant au scénario si étrange, qui renforce l'histoire à travers une recherche artistique profonde de couleurs, de différents types de dessins mélangés, de recherches visuelles autour de photographies dans les couvertures et au final dans l'alliage d'une multitude de techniques très opposées qui fusionnent étonnamment bien. Mais il reste un comics difficile à aborder pour les amateurs de dessins actuels pour qui l'image réaliste est le point fondamental d'une bande dessinée. Ici, toute l'oeuvre est étonnamment fouillée autour d'un scénario fascinant et dérangeant.
Une oeuvre mature à éviter toutefois de mettre dans les mains de lecteurs fragiles : comme il est dit dans l'introduction de Clive Baker "dans quel autre univers peut-on rencontrer dans un même espace les coeurs tendres, les voyageurs du rêve, les tueurs en série, et à l'occasion, la star revenue de l'au-delà ?"
Personnellement, je suis fan.
