Li Fuzhi et son épouse, He Sao, essaye de vivre tranquillement, oublieux de ce que leur a fait subir le parti. Mais c'est sans compter sur le pouvoir de ce dernier et l'envie de vengeance d'un de ses membres très hauts placés. Ainsi, Li Fuzhi va encore être condamné à courber le dos devant les dirigeants et leurs ordres absurdes et mesquins.
La première chose qui marque lorsque l'on ouvre cette BD, c'est son graphisme singulier. Les traits semblent un peu brouillon parfois, mais à y regarder de plus près, on sent une totale maîtrise du dessin. Les personnages peuvent paraître caricaturaux, mais c'est pour mieux souligner leurs émotions et le caractère odieux de ce qu'ils vivent. Et les couleurs donnent à cet ensemble un côté de perfection.
Le scénario est lourd et encore plus pesant puisqu'il fait référence à des évènements qui ont pu aisément de dérouler de la sorte. Le tout, dessin et scénario, est manié et maîtrisé par Bourgeron. Le propos se veut une dénonciation du régime chinois. Mais j'y vois là plutôt une dénonciation de toute forme de totalitarisme, qu'il soit politique, religieux, ou même économique. Il en arrive à faire faire des choses absurdes, ou complètement odieuses, nous faisant ainsi perdre toute dignité.
Une énorme leçon, aussi bien de vie que de BD.
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