Les Chroniques de l'Imaginaire

Oulifan (Oulifan - 13)

Oulifan 13, le vaisseau des destins croisés, 2ème épisode. Voici un fanzine qui lance des appels à textes pour le moins originaux. A partir d'un jeu de tarot dont les cartes sont disposées selon un plan précis (que vous pouvez retrouver ici : http://perso.wanadoo.fr/solstare/fr/oulifan/no13/appel13.htm), l'auteur choisit une ligne de cartes et doit écrire son texte en illustrant chaque paragraphe avec une carte de tarot. Ce sont des contes du domaine de l'imaginaire, philosophiques ou burlesques.
Huit textes ont été sélectionnés par le professeur Duglo-Bulle, directeur artistique de cette revue hors normes.

Nous commençons par l'histoire du mercenaire cupide par Nicolas Grandemange qui nous conte bien évidemment l'histoire d'un mercenaire qui devait rétablir l'ordre dans la contrée afin de redonner la paix de l'esprit au roi, mais le remède s'avérera pire que le mal.
Jean-Luc Coudray nous narre la vie des frères ennemis condamnés à se détruire mutuellement leurs planètes tous les six mois, jusqu'à la fin des mondes.
Les cartes ont inspiré à Michaël Fontayne un bel adage qui lui a servi de titre pour sa nouvelle : Science sans conscience n'est que ruine de l'âne. Dans cette nouvelle les cigognes et les choux sont au chômage et les chevaliers doivent résoudre cette énigme de savoir pourquoi il n'y a plus d'enfant. Mais à vouloir trop en faire...
Ah ! Être invisible, qui n'en a pas rêvé ... Pas vu, pas pris nous dit Patrick Duclos ! Pouvoir se servir sans être vu, avoir tout a volonté sans rendre de compte, mais c'est sans compter les nouvelles technologies qui permettent de voir l'invisible !
Les gens sont méchants, n'est ce pas Menolly ? Tellement méchants que le roi qui ne voulait pas faire la guerre mais seulement être marchand ambulant se fait jeter comme un pouilleux de village en village. Les gens ont peut de ses coupes qui se reproduisent toutes seules, comme par magie. Heureusement le regard pur d'une bergère ne sera pas méchant en le voyant déguenillé.
Les cartes ont montré à François Schnebelen le destin d'un Amoureux éconduit. Un roi était amoureux dune belle qui l'ignorait, pourtant il ne voulait se résoudre à en épouser une autre. La magie étant de son coté il réaliser un élixir qui donnerai des ailes a la belle et l'amènerai jusqu'à lui, mais la magie est très tatillonne et ne supporte pas que l'on déroge ses règles.
La mémoire du guerrier, elle lui fait bien défaut mais les cartes et Philippe Deniel ont mis sur son chemin un vieillard qui lui donna une sorte de carte au trésor qui va lui permettre de recouvrer la mémoire, mais certains actes sont mieux au fin fond de l'oubli.
Lucie Chenu nous conte là la fable des Trois Sabres qui prirent forment humaines pour accomplir leurs destins.

De courtes nouvelles, entre huit et neuf paragraphes, tous illustrés par une carte du Tarot de Marseille. Les auteurs ont fait, comme le professeur Duglo-Bulle, preuve d'une imagination très fertile. Tout y est dans ce second numéro du vaisseau des destins croisés : conte de fée, conte philosophique, humour, moral finale, ... On s'attend presque à voir les nouvelles débuter par « Il était une fois » et se terminer par « Ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants » ! Un vrai moment de plaisir qui nous fait retomber en enfance avec les contes de fées mais tout n'y ai pas rose bonbons et acidulés comme à l'époque de nos huit ans.