Les Chroniques de l'Imaginaire

Toutes les larmes de l'enfer (XIII - 3) - Van Hamme, Jean & Vance, William

A la suite du meurtre de son père, Steve a été injustement accusé et jugé. Condamné à perpétuité, il se retrouve dans le quartier général de haute surveillance d'un asile pénitentiaire appelé Plain rock.

D'avanies en humiliations, il subit tout ce qu'on lui fait quasiment sans broncher, y compris les trois séances d'électrochocs hebdomadaires qu'on lui impose afin de lui rendre sa mémoire. Tout les prisonniers ont été reconnus comme de dangereux psychopathes, et Rowland se retrouve à être quasiment le seul a avoir toute sa tête. Et il n'a qu'une idée : s'évader.

Oui mais c'est un endroit dont on ne peut pas s'évader. Beaucoup de gardiens, des cours fermées, des prisonniers qui ne sortent presque jamais, la tâche est quasiment impossible. De son côté, le lieutenant Jones, ordonnance du général Carrington, tente aussi d'organiser l'évasion de Rowland.

La dernière question qui est soulevée dans ce tome est à nouveau l'identité de XIII. En effet, il s'avère qu'il ne peut pas être Steve, un habile chirurgien lui ayant donné les traits de Rowland. Qui est donc XIII ?

Un tome très dur du point de vue psychologique. On a un gros aperçu de la vie dans un asile pénitentiaire, avec toute la dureté de ce milieu. Les apparences étant souvent trompeuses, les gentils ne sont pas forcément ceux que l'on pense, et l'effet de surprise joue à fond tout au long de l'histoire. Le lieutenant Jones sort de l'ombre pour prendre une part active dans l'histoire de Rowland (jusqu'à présent elle n'avait joué que les seconds couteaux dans l'ombre du général Carrington) et commence à montrer une partie de ses différents talents.
Le fait que Jones soit une femme noire brillante et militaire de surcroît offre un côté un peu décalé dans ce que l'on appelle maintenant le politiquement correct. Une femme noire qui devient le sujet principal d'un gros pan d'une BD se fait encore assez rarement pour que le fait soit souligné. Surtout quand la majorité du restant de la BD ne montre que des hommes blancs qui sont souvent racistes et/ou misogynes.