Les Chroniques de l'Imaginaire

Masquarade (Les Annales du Disque-Monde - 18) - Pratchett, Terry

Agnès Crettine décide de fuir le pays de Lancre et de rejoindre Ankh-Morpork pour deux raisons : la première est qu'elle rêve de chanter à l'opéra, et la seconde est qu'elle ne veut absolument pas devenir une sorcière. Pour elle, il n'en est pas question ! Même si Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg sont persuadées du contraire et qu'elle a toutes les prédispositions requises pour l'emploi, Agnès refuse de voir qu'elle est faite pour ça. Elle prend donc un nom de scène Perdita X. Lerêve et va passer une audition à l'opéra.

Pendant ce temps, Mémé découvre que Nounou a écrit un livre contenant des recettes de cuisine parfois un peu... spéciales. Elle découvre aussi que Nounou s'est fait rouler par son "éditeur" et elles décident donc d'un petit voyage à Ankh-Morpork pour régulariser la situation, et, par la même occasion, de tenter de convaincre Agnès de rentrer au pays.

Le voyage ne sera pas de tout repos (surtout pour les autre passagers) et quand elles arrivent à Ankh-Morpork, c'est pour découvrir que le l'opéra est en proie à la fois à un mystérieux fantôme et à une étrange vague de meurtres. Les sorcières décident donc de tirer l'affaire au clair.

On retrouve avec bonheur Mémé et Nounou, accompagnée de son Gredin de chat. Agnès Crettine, déjà croisée dans Nobliaux et Sorcière occupe un rôle assez important, tout comme Gredin devenu indispensable pour les plans parfois tordus (mais efficaces !) de Mémé.

Comme toujours les différentes histoires s'entremêlent joyeusement, l'humour est toujours omniprésent, et Pratchett nous livre sa vision de l'opéra : un grand capharnaüm, qui a pour seul mot d'ordre : quoiqu'il puisse arriver "Le spectacle doit continuer !"

On notera aussi une satyre de la musique moderne, avec le personnage de Christine, au physique engageant, mais à la voix complétement dénuée de charme et d'intérêt, en bref tout le contraire d'Agnès qui est l'archétype même de la chanteuse d'opéra telle qu'on la voit dans l'imagerie populaire : grande, plantureuse, avec une voix à faire trembler les murs et briser les verres en cristal.

Pour finir, je dirais que c'est l'un des meilleurs tomes de la série parue en poche pour le moment. Mais peut être ne suis je pas tout à fait objective, vu que je suis une grande fan de Mémé et de ses "aventures".