Hiroki Sugimura continue de chercher Kayoko Kotohiki, la fille dont il est secrètement amoureux. Mais lorsque enfin il la retrouve, alors même que tout espoir semblait perdu, elle pointe son arme sur ce qui, pour elle, n'est rien de plus qu'un autre joueur, un ennemi qu'il faut tuer pour ne pas être tuée. En lui parlant du plus profond de son coeur, Hiroki réussit à gagner sa confiance. Ensemble ils vont tenter de rejoindre Nanahara pour s'enfuir de cette île infernale.
Mais alors qu'ils profitent de leur moment de quiétude pour se rapprocher, un démon du nom de Kazuo Kiriyama est à leur poursuite. Lorsque finalement ils sont rejoints, pour protéger la femme qu'il aime, Hiroki, l'expert en boxe chinoise si pacifique, n'a d'autre choix que de se battre contre son camarade de classe, Kiriyama, le génie du combat, le monstre au visage d'homme qui n'a jamais ressenti le moindre sentiment. S'en suit un combat homérique d'une intensité rarement égalée !
Après un passage un peu à vide, lors de l'épisode précédent dans le phare, ce volume jouissif remet la série sur la lignée des premiers épisodes en passant progressivement du paradis le plus parfait à l'enfer le plus nihiliste. Quoiqu'il se passe les élèves ont été choisis pour s'exterminer jusqu'au dernier et ni l'amour, ni la volonté ne peuvent l'empêcher. Cette île n'a rien d'un jardin d'Eden et les amoureux ont beau se tenir par la main, le mal n'est jamais loin et c'est lui qui règne.
Si certaines scènes sont à la limite du supportable et justifient pleinement l'avertissement sur la couverture, le public averti et connaisseur s'intéressera plus particulièrement aux changements saisissants, induits par la narration parallèle des souvenirs amoureux et guerriers, qui font passer le récit de la joie à la frayeur, du bonheur à l'horreur.
Violant, injuste, cruel, ce volume est un régal, une pure tragédie qui permet d'espérer une apothéose pour la fin de l'histoire qui s'approche à grands pas.
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