Entendez vous le chant de la rose comme il se fait plus fort, comme il brouille vos pensées. La Tour Sombre est là, au bout du chemin, elle appelle Roland, l'ensorcelle. Et nous le suivons, comme nous le faisons depuis le début de sa quête.
Voici trente ans, trente cinq ans que Roland de Gilead est apparu à Stephen King en lisant le poème de Robert Browning, Le chevalier Roland s'en vint à la Tour Sombre. Et depuis trente ans, Roland en a parcouru des contrées plus ou moins hostiles, a rencontrés des gens merveilleux ou haineux et a trouvé son Ka-tet. Un Ka-tet qui lui a tout donné et qui est prêt à tout pour Roland et la Tour Sombre, leur vie même appartient à la Tour Sombre.
Vous avez devant vous une fan inconditionnelle de Stephen King ! Je ne peux pas être objective et je le reconnais ! Et donc je vous préviens tout de suite avant d'aller plus loin ! Si vous me lisez de deux choses l'une soit vous êtes tombé sur cette chronique par hasard, sans vraiment être intéressé par la Tour Sombre, une tour dont vous n'avez peut être rien à faire et donc vous pouvez plutôt allez lire les chroniques de mes collègues, soit vous aussi vous avez suivit Roland à travers le désert, vous avez vu Jake mourir, vous avez souffert pendant le sevrage d'Eddie et vous vous êtes battu contre les démons de Suzie. Dans ce second cas, est-il besoin de vous parlez de ce qui se passe dans ce tome ? Non ... je ne pense pas ... vous aussi vous venez de le dévorer. Vous n'en pouviez plus de seulement rêver de la Tour Sombre sans la voir, le chemin vous a paru long, beaucoup d'entre nous ont cru ne jamais y arriver, d'autres se sont arrêté en court de chemin, dans une Calla de l'Entre deux monde et d'autres encore voulaient attendre que toute l'histoire soit donné à Stephen King afin qu'il nous la livre comme Gan lui a livré pour faire le chemin d'une traite, sans escale.
Personnellement j'ai aimé ce tome d'un bout à l'autre (je vous l'ai dis je ne suis pas objective ;-) ), je reconnais bien sur qu'il y a quelques longueurs, notamment tout le début depuis la course effrénée pour sauvez Suzie des ignobles jusqu'à la bataille qui doit libérer le dernier rayon des briseurs. Mais Stephen King ne nous a-t-il pas habitué à ce genre de départ pour finir en apogée à chaque fois ? L'auteur dit lui-même que cette saga est la Jupiter du système solaire de son imaginaire, je dirai qu'il EST son imaginaire. Il a su replacer dans ces sept tomes nombreux de ses personnages soi-disant de romans autre que la Tour Sombre, ou bien est-ce l'inverse ? Dans ses autres romans tel que Salem, Insomnie ou Coeurs perdus en Atlantide, ne nous montre-t-il pas un autre pan de vie des personnages de la Tour Sombre ? Je dirai que ceci reviendrai à savoir qui de la poule ou de l'oeuf est venu le premier ! Lui-même ne le sait peut être pas, et n'oublions pas que le Ka est une roue qui tourne ! De même qu'il se met de plus en plus en scène et se sert de son accident du 19 juin 1999 pour alimenter les derniers tomes (le ka-tet devient le ka-tet de 19 et ce chiffre ainsi que 99 reviennent de plus en plus). Son accident fait maintenant partie intégrante de l'histoire de la Tour et je dis : oui, grand merci, si cela vous sied. Car imaginez 15 secondes, non 10 secondes, que cet accident eut été mortel ... Vous nous voyez tous, nous lecteurs de la Tour Sombre, planté sur le bord d'un chemin, celui là même qui mène à Calla Bryn Sturgis ? Bloqué là à ne rien pouvoir faire qu'attendre infiniment ? Gan lui a accordé la survie, c'était un signe pour sauver la Tour Sombre et les rayons car sans lui plus de Tour Sombre et tous les univers étaient appelés à aller Vaadash.
Grand merci, la Tour est belle et bien là, à portée de regard, Roland va y entrer seul car lui et lui seul peut gravir les marches et atteindre son sommet. Depuis le champ de roses nous ne pouvons qu'imaginer ce qu'elle renferme entre ses vieilles pierres noircies par le temps. Et c'est ceci le merveilleux : imaginer ! Ne pas vouloir une fin bien carrée, bien propre sur elle, mais revenir en soi, refaire le parcours car ne l'oubliez pas : le Ka est une roue.
Que vos jours soient longs et vos nuits plaisantes. Aïle Pistolero !