Blaise Van Hoppen a décidé de rester dans le village de Torgny, et ce malgré les réticences de tout le monde. Seulement, ici, c'est chez lui. Il ne demande rien à personne, seulement qu'on le laisse tranquille dans la cabane qu'il s'est fabriqué dans les arbres. Il préfère de loin la compagnie des oiseaux à celle des hommes, qui ne lui a jamais valu que des ennuis.
Pourtant, toutes ces années d'incarcération auraient dû le laver du crime dont il a toujours été accusé. Mais les rancoeurs sont tenaces et personne ne semble désirer lui pardonner. Il n'y a que Camille, la fille du maire, qui est persuadée de son innocence. Quelqu'un qui, comme lui, comprend les oiseaux et leur parle, ne peut avoir commis le terrible crime dont il a été accusé.
Mais la relation que vivent les deux insouciants n'est certainement pas du goût de tout le monde
Dans ce second et dernier tome de cette histoire, on apprend le fin mot de l'histoire, mais c'est plutôt la relation entre le Roitelet et Camille qui est mise en avant. Elle a un goût de fraîcheur spontanée qui fait un bien fou. Toutefois, on a parfois l'impression d'assister à un cours magistral sur les oiseaux, et ces parties sont ennuyeuses, pas très bien intégrées dans le reste.
C'est, encore une fois, une leçon humaine que nous propose Servais. Une histoire qui pourrait vouloir dire qu'il faut toujours se méfier des apparences et essayer de creuser avant de juger les gens trop sévèrement. Et, rien que pour cela, cette histoire vaut le coup.
Il est à noter un magnifique dossier sur les oiseaux en fin d'ouvrage, rédigé par des ornithologues et illustré par Servais.