Bon, la première chose, c'est qu'il manque au moins une heure et demie. Eh oui, on ne parle que du tournoi et un peu d'un certain retour, mais la vie de l'école et les cours ne sont pas abordés, sans parler des détails de l'année en cour, comme le syndicat que monte Hermione. Et tout cela est bien dommage, parce que cela donne de la vie au tout. Ici, tout s'enchaîne, on ne nous laisse pas respirer une seule seconde - ce qui est plutôt pas mal - mais avec un peu de respiration et de détails, cela aurait donné quelque chose de vraiment grandiose.
Parce que ne crachons pas trop dans la soupe non plus. Le film est vraiment sympa, seulement, il manque quelque chose. Bien sûr, cette heure et demi cruciale pour développer un peu plus. Puis, peut-être, un Dumbledore plus convaincant. J'avais déjà évoqué mon dérangement lorsque l'acteur avait changé. Pour moi, Dumbledore est une personne calme qui n'a pas besoin de s'énerver pour capter l'attention. Surtout pas. Or là, il est tout le temps en train de crier, de courir, de secouer les gens bref, pas du tout comme je l'imagine. Certes, les évènements font qu'il est inquiet, mais Dumbledore inquiet reste Dumbledore.
Mais parlons des points positifs, parce qu'il y en a. Lorsque Durmstang arrive à Poudlard, on s'en prend vraiment plein les yeux. Les demoiselles de Beauxbâtons sont comment dire, pas désagréables à regarder. Mais surtout, le tournoi est très bien rendu. Les épreuves sont rythmées et on sent bien le danger qui pèse sur les épaules de Harry.
Ah Harry le personnage central de toute cette histoire. Il l'a toujours été, mais là, tout le film est centré sur lui. Les autres ne seraient pas là qu'on le remarquerait à peine. Encore une faute de la compression temporelle, je suis sûr. On sent vraiment que Daniel Radcliffe est à l'aise dans son rôle comme il ne l'a encore jamais été. La maturité arrivant doucement, il a les épaules plus larges pour porter ce poids, et il le fait de mieux en mieux. La suite risque d'être très agréable.
Donc, oui, un bon film, mais qui mériterait, comme l'a fait Peter Jackson pour le Seigneur des Anneaux, une très longue version longue.