A mon grand regret,je n'ai pu avoir connaissance des volumes intermédaires entre le volume 3 et celui-ci, qui clôt la série. Regret d'autant plus fort quand on connaît l'excellence graphique et scénaristique qui caractérise cette histoire de samouraï vraiment unique son genre. Petit retour sur le dernier volume du chef d'oeuvre de Hirata.
Plutôt que de rester centré sur les déboires du clan Satsuma (voir les trois premières chroniques à ce sujet), Hirata a ici mis en scène la vie de ces femmes - fermières et prostituées - qui furent impliquées dans les travaux d'endiguement des trois fleuves Kiso, Nagara et Ibi. Suite aux machinations du Shôgunat, le clan Satsuma se retrouve en effet impliqué dans une histoire de viol, et bientôt obligé d'embaucher des filles de joie, sur ses propres frais, afin de satisfaire ses samouraïs.
Une nouvelle occasion de revenir sur l'ampleur des humiliations que dut subir ce clan, mais aussi de redonner vie, l'espace de quelques pages, à ces femmes de caractères qui acceptèrent de subir sans se plaindre de nombreux préjudices et offenses, faisant preuve de plus de détermination et de courage que nombre de leurs alter-ego masculins.
Encore une fois, l'art graphique de Hirata s'impose avec majesté. Ses planches les plus détaillées méritent que l'oeil s'y arrête de nombreuses minutes, afin de jouir de la finesse et de la force d'âme qui s'en dégage.
Tout simplement saisissant.
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