Avec un ton qui peut passer du plus grand sérieux à la bouffonnerie totale, Psychometrer Eiji est une série qui a de quoi plaire. La première partie est centrée sur Kunimitsu qui joue les sauveteurs de jeune fille en détresse. Le courage du personnage est mis en avant, mais son absence de réflexion est également abordée, ce qui nous le rend attachant d'un certain côté, de par ses faiblesses même. Eiji et son don sauveront la mise bien entendu. Dans la deuxième aventure, Michan et Shima se retrouvent sur la piste de disparitions d'hôtesses. Les motifs ne sont pas les mêmes, et l'on s'amuse bien de ces situations incroyables. Le troisième intermède est peut-être un petit hommage à Fujisawa (le scénariste Andô a été éditeur du créateur de GTO sur Shônan Junaï Gumi), et traite des brimades subies par un écolier.
Le plat de résistance, beaucoup plus sérieux quant à lui, place Shima et Eiji dans une dangereuse enquête où les pouvoirs paranormaux de notre héros vont servir. Il semblerait qu'un ancien collègue de Shima n'est peut-être pas aussi mort qu'il le devrait et que certains milieux haut placés se montrent de plus en plus agressifs.
L'alternance des récits permet de varier les plaisirs et le dessin de Asaki s'adapte à merveille aux différentes ambiances, passant des caricatures à un dessin léché et réaliste. On reste dans le dense généralement avec assez peu de splash pages. Les manifestations du pouvoir de Eiji sont bien gérées : relativement rares pour ne pas gâcher les enquêtes. Des explications supplémentaires sont toujours fournies sur le fait que cela ne lui permet pas de tout dévoiler pour autant. Un atout indéniable mais pas suffisant, en somme, ce qui permet de construire des récits intéressants.
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