L'entrée en matière par ce premier tome est vraiment étrange, et une atmosphère dérangeante est mise en place de façon très efficace. Chua Bak nous a concoctés un scénario laissant encore pas mal d'éléments d'environnement à découvrir avant de bien pouvoir se situer dans ce futur étrange.
Car c'est de futur qu'il s'agit, et cela commence assez fort par des scènes de destruction de ville, avant de faire un bond et de retrouver l'humanité sous une forme beaucoup plus démunie qu'aujourd'hui, les armes et moyens de télécommunication étant désormais prohibés par les nouveaux maîtres de la Terre, des organismes électroniques supérieurs, nouvelle étape de l'évolution.
Le quotidien n'est pas tout rose et l'on suit un groupe de personnages, organisé et un peu loosers, aux tronches caricaturales, grâce au travail sur les physionomies de Kwan Gaya. A ce groupe va se joindre un individu isolé, silencieux, grand maître au combat visiblement, jouant de l'arme blanche avec une précision à faire peur, mais connaissant également son petit abc des arts martiaux. La rencontre aurait pu être explosive, n'eût été l'attitude totalement détachée qu'affecte cet élément isolé. Il ne s'abaisse pas à affronter ceux qui visiblement ne sont pas de son niveau pour peu qu'ils soient de bonne volonté. Mais malheur à celui qui se livre à ses bas instincts aux dépens des autres. Il se fait justicier pour punir radicalement les déchets de la société.
Le volume laisse songeur, tant le scénario et le graphisme paraissent étrange. Il nous manque des pistes de lecture certainement et cela intrigue. Le niveau est bon mais le traitement curieux pourra en dérouter plus d'un. Les volumes suivants permettront de savoir si cette série relève d'une fumisterie ou d'une belle découverte.
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