Les Chroniques de l'Imaginaire

Le Tarnier de Gor (Gor - 1) - Norman, John

Tarl Cabot, jeune professeur d'histoire plus chanceux que cultivé, part faire trois jours de camping en solitaire. Mais son excursion va prendre une autre dimension lorsque, après réception en pleine nature d'une lettre datant de 1640 signée de son père, il est enlevé. Il se réveille sur une autre planète, semblable à la Terre, mais où les civilisations se sont développées bien autrement : Gor, l'Anti-Terre. Là, Tarl va être accueilli par son père, qui lui aussi a fait l'objet d'un Voyage d'Acquisition par les Prêtres-Rois, ces êtres que nul n'a jamais vu mais qui gouvernent la planète, là, maintenant, à un stade à peine au-dessus de la barbarie.

Sur Gor, les hommes sont éduqués en castes et les femmes sont libres et épouses, ou esclaves. Tarl va subir l'entraînement de la Haute Caste des Guerriers et, pour mériter son rang, va devoir voler la Pierre de la Cité dAr, dont le chef, l'Ubar Marlenus, veut gouverner la planète entière. Monté sur son tarn, un rapace géant, Tarl va s'envoler pour Ar et voler la pierre, s'emparant au passage de sa gardienne, la belle et farouche Talena, fille de Marlenus. Son amour pour elle et la traîtrise de la fille le poussera dans diverses mésaventures où il devra combattre, voyager, posséder des esclaves, bref, devenir un vrai homme de Gor !

Hum, hum. Misogynie, incohérences, style approximatif et retour à un niveau de civilisation primaire que dire d'autre de Gor que : beurk ?

Les femmes sont esclaves et tellement heureuses de l'être quelles supplient d'être violées et marquées au fer rouge ! Les hommes sont tellement virils et forts qu'ils supportent tortures et blessures en souriant, le héros est héroïque, noble, courageux, loyal, fidèle mais sévère avec ses esclaves ! Les méchants sont très laids, très méchants, et connaissent généralement une fin atroce des mains fortes et justes du héros

Une petite question, tout de même : comment le père de Tarl a-t-il pu envoyer une lettre à son fils datant de 1640 ? Il avait déjà pensé sa conception, son sexe, son nom, son expédition en montagne aux U.S.A. et même l'identité de sa mère ? Il est vraiment très fort, papa Cabot !

Et une autre question encore : pourquoi J'ai Lu a-t-il décidé de rééditer ce navet ? Peut-être parce que ça a été un succès en son temps mais ça non plus, je ne comprends pas !

Je pense qu'il faut avoir lu ce livre au moins une fois dans sa vie, histoire d'avoir un élément de référence quand on parle de ratage littéraire !

A noter, un film a été tiré de cette hum-œuvre.... sur la couverture, des messieurs portant cache-sexe en cuir et épées, luisant d'huile et de sueur, des madames combattant en bustiers (de cuir aussi) et des méchants portant faciès menaçant et toges (à croire qu'il n'y a que les méchants qui aient appris à s'habiller !)