Marion entre en troisième et doit parrainer Anne, une petite nouvelle qui arrive en sixième. Rapidement la gamine se révèle tour à tour câline et pimbêche, gentille et petite peste, ce qui a le don d'énerver Marion.
Mais Marion a d'autres chats à fouetter. Entre Manu qui lui court après en la draguant gentiment, et les extraits de contes mystérieux qu'elle retrouve dans ses poches, elle n'a pas vraiment la tête à chaperonner une gamine excentrique.
Mais qui glisse des pages arrachées aux Contes de Perrault dans ses poches ? Et quel est le but de la manoeuvre ? Et pourquoi des morceaux de Peau d'âne précisément ?
Sous des dehors d'enquêtes enfantines, l'histoire se révèle plutôt cruelle. Sans jamais tomber dans une forme de voyeurisme, l'auteur réussi grâce à Peau d'âne à faire comprendre l'inacceptable à Marion. Sa petite camarade est victime d'inceste.
Par petites touches, nous suivons Marion qui déchiffre les extraits, recherche l'histoire complète de Peau d'âne et se retrouve confronté à une réalité sordide : un père qui aime "trop" sa petite fille et qui lui passe tout pour tenter de trouver une forme d'absolution et ou de pardon. Comme si les cadeaux matériels pouvaient lui donner le pardon de sa fille.
Mais ça, le roman ne le dit pas. Nous le devinons seulement, et quand le livre se referme il ne reste dans le coeur qu'une sensation douce amère de tristesse.
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