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Rosangella - Corbeyran, Eric & Berlion, Olivier

Mots clés : chronique avis bande dessinée bd européenne femme violence vie choix

Rosangella... Comment ne pas tomber sous le charme des grands yeux verts de la couverture ? Qui plus est lorsque l'on aperçoit le nom du scénariste Corbeyran, scénariste hyper prolifique. Nous sommes ici à mille lieues du Chant des Stryges, Asphodèle et autre Loi des 12 Tables Pour faire une comparaison, nous tenons là l'équivalent du petit film français sans prétention mais dont on se régale tant finalement...

Rosangella est une ex-femme battue (la scène d'intro représente, sans voyeurisme aucun, Rose se faisant battre par son ex-mari, dans des tons très pastels : ces tons resteront présents tout au long de la BD avec un graphisme du plus bel effet, plus détaillé toutefois que la scène d'intro), possédant maintenant un manège dans un centre commercial, et trois enfants : Manu, qui sort de taule dès la première planche, Bruno, beau gosse forain excellent guitariste, et Lisa, à l'aube de ses dix huit ans, encore très « gamine » et ressemblant énormément à sa mère.

La vie va bon train dans ce cadre provincial idyllique, jusqu'à ce que Max, l'ex-mari, beauf à l'extrême, refasse surface et veuille absolument investir dans une grande fiesta pour sa fille aux frais de Rose en réalité.

Il y a aussi Jo, surveillant balafré du centre commercial, qui ne laisse pas Rose indifférente. La tension est immédiate d'ailleurs entre ce dernier et Max (qui n'est pas tout à fait étranger à la balafre).

Corbeyran réussit le tour de force de nous pondre un bijou sur 90 planches, à un moment où ses diverses sorties font légion (Double Gauche, Le chant des Stryges 10, le marathon La loi des 12 Tables, le Régulateur 3). L'équipe qui a déjà officié sur Lie de Vin chez le même éditeur a vraiment fouillé à fond ses personnages : les relations mère / fille, une opposition flagrante entre la Rosangella jeune qui se laissait tabasser et la Rose actuelle qui, soutenue par ses enfants et, de manière très musclée, par Jo, réussit à tenir tête à son ex-mari.

Dire qu'il existe réellement des crevures comme ce Max : ça fout le vertige ! On n'a qu'une seule envie dès le départ, c'est de le voir morfler (le souhait sera ô combien réalisé)... Si vous aimez les BDs réalistes comme ce qu'on peut trouver chez Futuropolis (Le sourire du clown, La mémoire dans les poches d'un certain Luc Brunschwig), un conseil, foncez, surtout que l'EO offre 8 pages de crayonnés en supplément. A bon entendeur, salut !

Editeur : Dargaud
Collection : Long Courrier
Année de publication : 2007
Nombre de pages : 90
ISBN 13 : 978-2205-05806-2
ISBN 10 / ASIN : 2205058061
Prix : 13,50
Devise : €
Illustration principale

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