Il se passe des choses peu catholiques à Milan, sous le règne de Ludovic Sforza, le More, et plus précisément en début 1497. C'est en tout cas la conviction des inquisiteurs romains, alertés par un informateur milanais, qui signe l'Augure, de ce que l'hérésie gagne du terrain en Lombardie. C'est pourquoi le père Agustin Leyre est envoyé pour enquêter au monastère de Santa Maria delle Grazie, où Leonard de Vinci est en train de peindre une Cène, assez peu catholique elle aussi. Le père Leyre a également pour mission de trouver l'Augure. Pour cela, il dispose d'une énigme de sept vers le désignant. Dès son arrivée au monastère, il va se lier d'amitié avec le bibliothécaire Alessandro, mais celui-ci mourra peu après. Et il ne sera pas le seul : on meurt beaucoup à Milan pendant le séjour du père Leyre.
Leonard de Vinci est à la mode, semble-t-il. En tout cas, il occupe la place centrale de ce roman où la fantasy ésotérique le dispute à l'histoire. L'auteur entrelace certitudes et suppositions avec une certaine habileté. C'est assez bien écrit, même si les personnages manquent de profondeur et de cohérence, surtout le père Leyre. Un roman qui n'est pas déplaisant, mais d'où la puissance est curieusement absente. Un petit côté fade, donc, que l'on peut regretter, car il y avait dans cette intrigue documentée de quoi écrire un autre Nom de la rose.
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