«L'esclavage, dans le Royaume, était de droit divin. Les astres formaient autour de l'étoile turquoise la Rune de la Captivité. Ainsi les dieux avaient-ils condamné les enfants du Peuple turquoise à l'esclavage en inscrivant leur destin dans les astres. Puis une femme était venue : elle portait le nom de Marikani mais était en réalité Ayesha, la déesse. Le jour du Grand Sacrifice, le jour où tous les esclaves étaient destinés à périr sur l'autel, elle avait levé le bras et dans la nuit, l'étoile turquoise avait explosé, embrasant les cieux, grandissant jusqu'à dix fois sa taille, effaçant de sa lumière la pâle lueur des astres qui l'entouraient ainsi que la Rune de la Captivité.»
Sur les autels, les esclaves se révoltaient, l'heure de la libération était proche. Partout, le Peuple turquoise se libérait de ses chaînes, partout l'exode commençait alors que les Abysses déversaient leurs hordes de guerriers sur les cités vidées de leurs serviteurs.
Ayesha emmenait son peuple à travers le pays, évitant la vengeance des anciens maîtres, cheminant sans relâche malgré le froid et la faim. Car son peuple devait retrouver sa terre d'origine.
Dernier volet de la trilogie des Trois Lunes de Tanjor, La Mort d'Ayesha reprend, comme au début de son histoire, une fuite pleine d'espoir pour un meilleur ailleurs. Ainsi la boucle est bouclée.
On ne peut que continuer à citer Ange pour clore cette aventure et achever ce récit par une réflexion des plus judicieuses : « La captivité n'est pas dans les chaînes, mais dans les coeurs. »
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