Carmélia se définit elle-même comme une vieille dame, excitée par les beaux jeunes hommes qui occupent ses pièces : une salle de bain, une chambre et une cuisine.Carmélia aime la déliquescence, elle l'invite de toute son âme, au même titre que les cafards, la pourrissure et la vermine.Carmélia aime s'emparer de l'esprit de ses locataires et les pousser au suicide.
Dans son premier roman, Gérald Duchemin revisite le mythe de la maison hantée en se plaçant du côté de l'esprit. Il fait usage de cynisme, d'humour noir et de poésie de temps en temps. Captivé par l'esprit malsain de cette mansarde, le lecteur se demande si Gilles, le nouveau locataire arrivera à déjouer les plans de son habitation. Les manipulations sont nombreuses, les revirements également, sans compter les passages oniriques oscillants entre merveilleux et angoisse.L'ensemble forme un roman unique, étrange, envoûtant qui sent les relents de la jeunesse estudiantine solitaire. Une thérapie pour l'auteur ? Peut-être. Pour le lecteur, assurément un grand moment de lecture.
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