A 10 ans, Negi Springfield reçoit le diplôme de Magister après sept années d'études. Mais ce diplôme n'est pas l'aboutissement des efforts, mais juste l'entrée de l'étudiant dans le stage. Alors que ses camarades sont envoyés dans des postes plus adaptés, Negi reçoit l'affectation d'un poste de professeur d'anglais dans un collège privé japonais ! Pour corser le tout, c'est un établissement de jeunes filles. Dans la course vers l'établissement, pour ne pas arriver en retard, Negi a une altercation avec Asuna Kagurazaka. Il ignore alors qu'elle est dans la classe qu'il devra instruire en tant que professeur principal.
Negima ! est le nouveau manga de Ken Akamatsu à qui l'on doit déjà les séries Aï non stop ! et surtout le célebrissime Love Hina avec qui cette série a beaucoup de ressemblances, tout du moins pour les premiers volumes. En effet le personnage principal, un garçon, vit au milieu d'un milieu de jeunes filles dans un cadre à part. Dans Love Hina, Keitaro était un lycéen au mauvais niveau qui devait servir de gérant d'une pension pour jeune fille. Ici, Negi est professeur dans un collège pour jeune fille. Alors forcément, vous vous doutez qu'il va y avoir de la petite culotte dans tous les coins et pour tous les prétextes, et vous aurez d'ailleurs raison. Côté filles, le nombre de personnages explose dans Negima : les 31 élèves de la classe 2-A sont d'ores et déjà présentées dans les premières pages. Cependant pas de panique, elles ne sont pas toutes mises en avant dès le début, ça serait par trop indigeste. Asuna fait une Naru Narusegawa de Love Hina très proche au niveau du caractère voire physiquement, à part sur le niveau d'étude (l'idée des Baka Rangers m'a bien fait rire).
Graphiquement aussi, la technique de modélisation mise au point déjà pour Aï non stop est réutilisée avec les améliorations techniques due à la modernité des ordinateurs. Car, en effet, tous les bâtiments des établissements scolaires de Mahora ont été préalablement modélisés en trois dimensions, ce qui permet au mangaka et à ses assistants de pouvoir fournir des fonds de case d'une impressionnante richesse agrémentée d'une grande diversité dans les angles de vue.
Par contre, le côté magie novateur de cette série par rapport à la précédente - sans nul doute influencé par la vague Harry Potter (et d'ailleurs le graphisme de Negi lui-même n'est pas si éloigné du visage connu de l'acteur de l'élève magicien dans les films éponymes) - n'est que peu représenté dans ce volume. Pourtant, la suite de la série évoluera pour dépasser le simple concept ecchi, et gagnera ses galons d'un shônen très intéressant, auquel on ajoutera la "touche" Akamatsu, c'est à dire des personnages hauts en couleur avec un humour décapant. Ce rajout de l'importance de la magie se fera en volume trois. Aussi, si vous aimez déjà les séries précédentes de l'auteur, vous apprécierez forcément celle-ci. Si par contre vous n'aimez guère le côté séduction/personnage malchanceux de Love Hina, essayez au moins les trois premiers volumes pour vous faire une idée. Après, évidemment, les situations proposées ne sont pas réalistes. Bien sûr un enfant de dix ans n'est pas crédible en professeur tout comme nombres de cassures de scénarios détonaient complètement déjà dans les séries précédentes... mais c'est un manga. Et dans un manga, le but n'est-il pas de se divertir ?
Ah, j'oubliais ! N'hésitez surtout pas à retirer les jaquettes du livre. La couverture proprement dite vous cache une surprise !