Mathieu Corneille mérite bien son patronyme, à fréquenter comme il le fait les oiseaux dans son métier de couvreur. Et, en tant que compagnon du devoir, il oeuvre sur les troits de très hauts bâtiments. La cathédrale de Reims, notamment. C'est de son faîte qu'il manque choir, sous le choc de la vision inattendue de Croisés en armes, pour se rattraper in extremis à un morceau de ferraille, qu'il va garder, en souvenir et par reconnaissance. La "ferraille" en question, vieille de huit siècles, va s'avérer être le ciseau d'un sculpteur, nommé Macias, comme l'indique l'inscription gravée sur la lame du ciseau. L'une des inscriptions du moins, car la seconde est beaucoup plus mystérieuse.
Tous les ingrédients étaient réunis ici pour faire un très bon roman, au croisement hésitant entre thriller et fantastique. On y croit souvent, et on ne peut s'arrêter de lire, tant on veut connaître le fin mot de cette énigme. Une réussite, donc ? Incontestablement, s'il n'y avait ces longueurs dans lesquelles l'action s'enlise, avec l'attention du lecteur, et une amourette qui n'apporte rien à l'intrigue. Il reste une idée intéressante, une intrigue prenante, et une telle passion pour la cathédrale de Reims que l'envie vous vient d'y courir ! Enfin, il est recommandé de lire ce roman avant de consulter le résumé, qui contient par malheur un énorme spoiler.
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