Londres, 1941, en pleine seconde guerre mondiale. Le colonel Thompson se fait le relayeur d'une idée simple mais géniale : envoyer une bande de dingues en Allemagne pour assassiner Hitler. Blâmé par ses pairs pour cela, Thompson prendra la décision d'agir seul, aidé en cela par Goldschmidt, un malade juif lui-même interné. En une semaine, Thompson et Goldschmidt parviennent à réunir un casting de rêve de fous dangereux, dépressifs et autres machines à tuer.
Le groupe de sept personnages ainsi constitué prend ainsi place dans un avion, direction l'Allemagne. Mais l'intérêt d'avoir à ses ordres une bande de psychopathes, c'est que leurs réactions sont imprévisibles, y compris à bord même de leur avion : une violente dispute éclate, et les sept protagonistes se retrouvent rapidement éparpillés partout en Allemagne
Dès lors, chacun agira seul dans son coin : ainsi, Susan, sans pareil avec un fusil sniper, parviendra à approcher le führer à moins d'un kilomètre et à l'avoir dans sa ligne de mire. Erik l'Allemand qui entend depuis toujours Adolf dans sa tête, parviendra armé jusqu'à quelques mètres de la tête pensante du troisième Reich. Goldschmidt, quant à lui, parviendra jusqu'à une fourmilière de sosies d'Hitler, et donnera droit à cet endroit à une explosion de violence
Et si, finalement, l'Histoire nous mentait ? Et si Hitler était mort dès le départ de la guerre et que seule une force de persuasion soigneusement perpétrée avait donné lieu à une telle ferveur de tout un peuple envers les idées du plus grand monstre du 20ème siècle ?
C'est ce que tente de nous faire imaginer cette histoire... Et bon dieu, elle est bougrement bien ficelée ! Ce premier tome d'une série consacrée au chiffre sept est une réussite totale On se surprend même à encourager Susan lorsqu'elle tient Hitler dans sa ligne de mire... Delcourt réussit à éditer un tome 1 d'un grand intérêt, et dévoile le calendrier de sortie des six tomes suivants : chacun d'eux est une histoire complète, et nous aurons droit aux sept voleurs dans le tome 2, à paraître en Septembre 2007.
Toujours est-il que Fabien Vehlmann a parfaitement transformé son tir au but avec ce premier tome, et que les dessins sombres de Sean Phillips, épurés, collent parfaitement à cette ambiance glauque de guerre. Pourvu que les tomes suivants soient de la même veine : en tout cas, la barre est d'emblée placée bien haut !
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