Une mariée assassinée dans sa robe de mariage, des enquêteur perplexes... non ce n'est pas un film de Tarantino...Une profileuse un peu médium, un serial killer particulièrement abject... non, ce n'est pas le dernier Patricia Cornwell...Une montée en puissance prévisible, un peu de sexe pour pimenter le tout, une héroïne amatrice de peluches... non, ce n'est pas le nouveau Anita Blake...
Bon, vous l'aurez compris, Babylone Dream ne renouvelle pas le genre, c'est le moins qu'on puisse dire !
Mais lisez plutôt la suite : le couple assassiné l'a été suivant un modus operandi bien particulier : le marié, ligoté, a vu sa jeune épousée se faire trancher les bras avant d'exploser suite à l'intromission d'une grenade dans son corps... là, il fallait quand même y penser.
Et quand les flics se mettent à sniffer de la coke, à se taper des putes lesquelles sont amoureuses de chauffeurs de taxi anonymes et, entre deux enquêtes, retournent, pour certains d'entre eux, à une vie on ne peut plus paisible, là, on commence à se dire que l'auteur s'est bien amusée.
Et finalement, le lecteur aussi, s'amuse ! Il s'amuse à démêler les fils qui dénouent les personnages, de Barn, le policier passe-partout propre sur lui, à Lynch, qui a perdu toutes ses illusions, de Coco, la prostituée au grand cur qui essaye de trouver un sens à sa vie en passant par Tom et son épouse asociale Betty, leur fille Alice, la femme de ménage acariâtre Plim, tout ce petit monde observé par Nikki, la légiste aux pouvoirs de médium...
Mais dans tout ce petit monde qui se croise, apparemment sans rapport les uns avec les autres, où se trouve donc l'assassin ? Le mystère reste entier jusqu'à la fin, une fin semblable au reste de l'histoire, qui arrive sans que l'on s'en aperçoive, surgie sans véritable suspense mais avec un naturel qui rend parfaitement l'ambiance d'un quotidien désillusionné et monotone.
Quant au titre, pourquoi Babylone ? Pourquoi ce nom aux relents de paradis perdu et de vapeurs d'absinthe ? Je vous laisse le découvrir, mais Babylone, loin d'être l'anecdote dépaysante que l'on soupçonne, est tout un symbole de ce que l'on a perdu !
Une lecture assez conventionnelle, mais dont la facilité de lecture cache de bons moments de rire, de réflexion et de suspense... idéal pour passer un bon moment.