Dans le Japon médiéval, un disciple affronte son maître sans toutefois réussir à le perturber. Cette défaite n'empêche pas le maître de croire en ses chances pour affronter le démon, Tengu. D'ailleurs il réussit peu de temps après à mettre son disciple à l'épreuve lorsqu'il doit affronter un vrai sabre. Seulement, il y a deux problèmes : déjà le disciple ne croit pas en l'existence du Tengu, et il n'est qu'un fils de paysan.. et ses pairs voient mal le fait qu'il essaye de changer de caste. D'ailleurs sa fiancée Kumiko a peur de cela, et pense ne pas pouvoir être l'épouse d'un guerrier. Cette même nuit, le vieux maître écrira ses dernières lignes.
L'on comprend alors que le disciple devra prendre les armes et la route pour venger son maître, ainsi que je l'écrivais dans la prépublication du chapitre deux dans le Shogun mag n°5. Cette même lecture m'avait intéressée et je me demandais si le reste de cette série vallait le coup d'oeil. Du coup, j'ai lu avec attention ce volume et le moins qu'on puisse dire, c'est que les auteurs ont vraiment bien travaillé : l'ambiance du Japon à son époque médiévale est bien rendue autant par les dessins que par le scénario qui rend bien la différence majeure que se vouent les représentants des différentes castes. Pour un Japonais, il est impensable de changer son destin.
Deuxième point étonnant, c'est l'impersonnalité des personnages. A vrai dire, les plus aboutis sont la fiancée, Kumiko, et un guerrier du passé, Toshi. Aucun autre, y compris les personnages principaux, n'ont de nom. Ainsi on désigne le héros disciple, fils, petit. Quant aux guides du héros, ce sont son maître, son père et le ronin (samouraï sans maître).
Troisième point, c'est l'arrivée dans ce cadre austère d'une touche de mystique avec le démon, et des guerriers qui doivent le combattre et en ont certains pouvoirs, dont celui de pouvoir se déplacer à volonté dans le temps et l'espace. Dès lors, l'on comprend que la fin de ce volume va sans doute montrer une grande évolution dans la structure du récit dans la suite de la série.
Dans l'ensemble, donc, je n'ai pas été déçu par Tengu-do qui est, à mon goût, sans doute l'un des meilleurs titres paru dans la collection Shogun. N'hésitez pas à le parcourir.
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