William Spencer est chargé de mettre en place la logistique qui permettra de construire l'immense oléoduc, de 1765 km de long, reliant la mer Caspienne à la Méditerranée, Bakou à Ceyhan via Tbilissi, sur fond d'inspection onusienne d'installations irakiennes soupçonnées d'abriter des armes de destruction massive. Dans cette région instable du monde, où s'entretissent les haines, qu'elles soient ancestrales ou récentes, la vie des ouvriers n'est pas sans danger.
L'auteur semble chez lui dans ces pays et paysages hauts en couleur, violemment contrastés, qu'il décrit à merveille. On regrette d'autant plus que l'absence de carte empêche le lecteur moyen de mesurer les distances et positions relatives des différents lieux évoqués. Cependant, cet ouvrage constitue sans doute une bonne introduction pour qui voudrait en approfondir le thème historique ou géopolitique : à peine un roman, il ne s'embarrasse pas de psychologie des personnages, mais vise à montrer le poids des compagnies pétrolières et de leurs intérêts économiques dans le déclenchement de la seconde guerre du Golfe.
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