Les Chroniques de l'Imaginaire

Mécomptes de fées (Les Annales du Disque-Monde - 12) - Pratchett, Terry

Un des avantages d'être une sorcière sur le Disque-Monde est de connaître précisément l'instant de sa mort. Pour la vieille Désidérata Lacreuse, ce moment est arrivé. La sorcière, juste avant de rendre l'âme, rédige son testament dans lequel elle lègue toutes ses possessions à celle qui pourrait être son apprentie, la jeune Magrat Goussedail. En plus d'une habitation, d'une grande bibliothèque et de tout le bazar qu'une sorcière peut accumuler au court de sa vie, Magrat reçoit une baguette magique de « Marraine fée » et une mission : aller à Génua (quelque part à l'étranger) et empêcher le mariage entre un prince et une servante répondant au nom de Braise Illon. Désidérata précise également que Magrat ne doit surtout pas y aller avec Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg, deux autres sorcières du royaume de Lancre.

«Bonne à journée, maille goûte sur ! Drei bières porc faveur wiz nous, bidet jaune ! »

Les trois comparses devront aller ensemble à Génua, le pays des contes dirigé(s) de main de fer par la bonne fée Lili, un pays où les princes sont des crapauds, les princesses d'anciennes servantes, les aubergistes rougeauds, bedonnants et joyeux, Les trois sorcières devront changer le court du destin (déjà canalisé) tout en faisant attention aux miroirs, aux loups mangeurs de mères-grands et aux nains lubriques.

Le principe de Pratchett, vous connaissez ? Simple, vous êtes à court de lecture, rien ne vous tente en librairie, dans ce cas, cest tout naturellement que le rayon consacré aux Annales du Disque-Monde apparaît devant vous. Bien garni, vous en prenez un plus ou moins au hasard et vous voilà partis pour quelques heures d'amusement et de lecture, sourire aux lèvres ! Cet épisode ne déroge pas à cette règle. Mécomptes de fées est facile à lire, plaisant et rempli de petites perles tournant en dérision les contes, la fantasy habituelle et les situations. A noter également le remarquable travail du traducteur, Patrick Couton, qui a bien mérité son Grand Prix de l'Imaginaire pour la traduction des romans de Terry Pratchett.

En conclusion, jetez-vous dessus !