Qu'est-ce qu'un vampire, finalement ? Celui qu'on connait sous l'identité d'Edward Weyland, nous permet, en l'approchant de très près, de peaufiner notre idée de la question.
En cinq chapitres, pas à pas à ses côtés, nous en apercevons différentes facettes.
D'abord, le professeur d'anthropologie dans une université américaine. Fascinant, charismatique, ses activités autour du rêve lui permettent d'assouvir sa faim sans risques. Jusqu'à ce qu'une proie moins charmée mette en pratique ses connaissances de la chasse.
Le voici alors devenu bête en cage, livré à la curiosité des hommes, celle qui peut le plus lui faire mal, seul contre une multitude...
Mais il se sort de ça, pour tenter une nouvelle expérience avec une psychanalyste, qui saura le toucher dans une quelconque forme d'humanité qu'il ignorait posséder.
Petit tour par l'opéra, La Tosca comme on ne l'avait pas encore abordée, où l'art ouvre encore une nouvelle porte, jusqu'à l'endormissement final, avec pour méditer de sacrées pistes ouvertes pendant cette vie-là
Un style un peu suranné pour ce thème du vampire, qui amplifie encore l'intérêt croissant du lecteur. Weyland a ce côté magnifique du grand prédateur, avec une arrogance de seigneur qui contemple le bétail, totalement insensible à l'humanité. De la nourriture, voici tout ce que représentent les gens qui l'entourent pour lui pendant de nombreuses années. Mais à sa grande surprise il établit une véritable relation avec certains. Seulement, il est aussi conscient que ça ne peut que le mettre en danger.
Délicat et subtil, ce roman peut se lire à différents niveaux et possède une véritable dimension métaphorique. C'est bien la marque des grands classiques.
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