Un matin la police débarque dans l'appartement de Viviana, sans comprendre ni pour qui ni pourquoi elle et son ami Stephano sont incarcérés. Rio ... la ville merveilleuse. Vu d'une geôle c'est pas vraiment si merveilleux.
Pour ne pas tomber folle, Viviana écrit à son père, sculpteur en France. Des lettres dans lesquelles elle lui parle de ses conditions de détention, de la justice qui ne bouge pas, de ses compagnes de cellule qui vont et viennent au rythme des expulsions. Elle lui raconte sa détresse morale aussi, combien il lui manque ainsi que son petit frère. Elle lui parle de ses espoirs d'extradition qui ne vient pas. Elle cherche aussi à comprendre comment elle a pu atterrir dans cette prison.
Une fois l'extradition obtenue pour elle et Stephano c'est d'Italie qu'elle écrit pour parler de la différence des conditions carcérales entre le Brésil et l'Italie, pour parler du désespoir des Italiennes qui tentent régulièrement de se suicider alors qu'au Brésil toutes et tous se battaient pour vivre.
Un document fort, qui vous prend au tripes. Que de souffrance, que de douleur pour rien, pour une erreur judiciaire ! Des écrits justes et simples écrits entre quatre murs gris. Voila de quoi donner réfléchir et qui montre que notre petit bonheur est bien fragile.J'espère qu'un jour Vivianna pourra retrouver la tranquillité d'esprit qu'elle avait avant, qu'elle puisse continuer à vivre "normalement". Mais peut-on revivre normalement après ce qu'elle a vécu ?