Cet album est profondément dérangeant pour qui le lit au premier degré. Tout commence avec l'idylle d'un vieil homme fortuné et d'une femme plutôt jeune et belle. Mais voilà, la belle a un anus artificiel qui fait la joie de son soupirant, qui s'en délecte au point de manger le contenu de la poche à coloscopie.
Un peu plus loin, trois hommes tentent de provoquer la jouissance d'une truie, pour prouver que les truies aussi ont de l'orgasme, tout y est détaillé, de la bête à la technique utilisée.
Voilà donc un échantillon de ce que vous pourrez attendre de ce Durandur. Mais tout cela n'est pas en vain, à la seconde lecture (car il en faut au moins deux pour saisir l'essentiel) on voit l'humour sous jacent aux images et on décrypte une satyre acerbe de la société de consommation et de l'abrutissement audiovisuel.
Le lecteur intelligent est interpellé par la crudité et la violence des scènes qui sont toutes dessinées à l'encre et à la plume, renforçant encore le côté noir du propos.
Tout de même, à déconseiller aux enfants, jeunes adolescents et âmes sensibles...
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