Dans un petit village perdu au coeur de Gaelia, une jeune orpheline survie, seule, dans les rues. Elle ne connaît que son nom, celui par lequel ici on la nomme : Aléa. Une bague trouvée dans la lande va brusquement faire basculer sa vie ; et celle de toute l'île avec elle. Accompagnant cette trouvaille, un don étrange va grandir en Aléa. Un don qui fera peur à certains, car il est synonyme de disparition, un don qui en ravira d'autres, car il est synonyme de changement.
D'ailleurs, les premières prémices de ce changement apparaissent lorsqu'une armée surgit de nulle part, bien décidée à reconquérir une terre qui lui a longtemps appartenu. Au même moment, une sombre puissance s'éveille, préparant ses armées à déferler sur Gaelia. Les temps qui s'annoncent seront donc durs et verront nombre de morts et des flots de sang abreuver la terre, tout ça pour, ou à cause d'une petite fille d'à peine treize ans...
La Moïra est un roman de fantasy épique où l'on suit la fuite en avant d'une jeune fille, au lourd destin, et de ses compagnons. D'ailleurs, l'action est parfois un peu trop rapide à mon goût, jaurais aimé que l'auteur prenne un peu le temps de développer les compagnons d'Aléa qui, au final ne sont que de simples compagnons de route, sans réelle vie hors d'Aléa. Autre point que j'ai regretté, ce sont les grandes batailles qui ne prennent pas assez aux tripes. Mis à part ces deux points, j'ai vraiment aimé cette trilogie. Les différentes rivalités politiques et religieuses sont bien décrites et, même si elles ne sont ni très originales, ni très alambiquées, elles nous plongent bien dans les grandes intrigues de cour.
Une très bonne trilogie, donc, qui mérite vraiment le détour et est à deux doigt d'un coup de coeur, pour moi.