Le Club Van Helsing, c'est une série de petits livres, des novellas plus que des romans, se situant dans l'univers Van Helsing, à savoir le fantastique traditionnel, avec vampires, monstres mythologiques, artefacts mystérieux et héros ténébreux. Chaque opus de la collection est écrit par un auteur différent, ce qui peut donner lieu à d'infâmes daubes comme à de petits bijoux, et bien malin qui saurait le deviner uniquement à la couverture, sombre et sobre.
Catherine Dufour est cependant devenue une "valeur sûre" des littératures de l'imaginaire, et je ne prenais pas grand risque en réclamant "son" Van Helsing à chroniquer. Pourtant, je suis loin d'être amatrice du fantastique de grand-père, à part peut-être dans son aspect grand-gignolesque, trop rarement assumé.
Le décor est posé, parlons du livre. Petit. Illustration en gris foncé difficile à distinguer du fond noir, toucher soyeux, maquette claire et sobre : l'objet est assez joli, la collection sera belle alignée sur l'étagère. Le contenu est fort sympathique, avec une scène d'introduction passionnante. Le personnage de Senoufo se révèle intriguant de simplicité, c'était vraiment une bonne idée de le choisir. L'enquête n'est pas si simple, les motivations un peu difficiles à cerner parfois, mais rien qu'une lecture attentive ne puisse éclairer. L'auteur a choisi de mettre en scène des créatures issues de la mythologie, ce qui change plaisamment du fantastique habituel, offrant une relecture inhabituelle des classiques. La fin, terrible, froide et cruelle, est à l'image du Van Helsing décrit par petites touches.
Une lecture qu'on ne regrettera pas, à l'écriture soignée, qui accompagnera idéalement les soirées de l'hiver proche.