Nous voici en plein dans l'automne, et qui dit changement de saison dit aussi parution du nouveau numéro d'Alibis, l'anthologie permanente du polar. Revue canadienne qui nous offre à chaque trimestre un aperçu du polar avec les nouvelles ou plus anciennes plumes outre-Atlantique. Et je dois avouer que cette fois-ci encore le sommaire est épatant.
Nous commençons avec un texte vraiment hors de l'ordinaire, Natacha Beaulieu va vraiment vous emballer avec son texte Emballe-moi dans lequel le narrateur rencontrera l'amour dans un emballage cadeau. Nous continuons avec un texte très fort, d'une beauté et d'une sensibilité sans nom. Petit feu d'André Marois où les proches vont célébrer leur amie une dernière fois. Avec C'est écrit de Marc Simard Nataren nous allons rencontrer un peintre qui va tellement donner vie à son tableau que lui-même va se perdre dans sa peinture. Encore un texte très fort et très subtil avec Le poids de la culpabilité de Ricardo Codina car il traite d'un sujet assez difficile : la maladie d'Alzheimer. Mais surtout de la perfidie de celle qui va se servir de l'état de cette pauvre femme. François Lévesque avec en suspens nous donne une étrange histoire d'amour, de meurtre, de manipulation dans laquelle on ne sait pas qui est le plus coupable. Meurtres mortels de Peter Sellers reste dans la tradition avec simplement deux tueurs à gage. L'un a l'expérience, l'autre la fougue de la jeunesse. Nous terminerons les nouvelles avec Rick Mofina et Le cavalier de l'éclair dans laquelle nous allons suivre le casse parfait d'un fourgon blindé.
Bien nous avons aux risques et périls de nos PAL (Pile à Lire) les deux rubriques Le crime en vitrine et Dans la mire, que je n'ose même plus regarder sur ordre de mon banquier (Melle Arsenik_ vous allez vous ruiner en livre vous courrez à la catastrophe à ce rythme là ! me dit il régulièrement).
En documentaire nous avons la situation du polar en librairie québécoise de Martine Latulipe et en parallèle comment trouver le polar québécois à Paris (et il ne vaut même pas parler des autres villes française où il est malheureusement introuvable) d'André Jacques.
Voila un nouveau numéro d'Alibis qui tient plus que ses promesses, chaque fois les nouvelles sont étonnantes et surprenantes et les documents très instructifs sur la littérature Québécoise.