Ah quelle pluie ! A cause d'elle, les parents de Marinette et Delphine partent seuls voir l'oncle Alfred, laissant les deux petites seules dans la ferme, avec ordre de ne laisser rentrer personne en cuisine. Mais bon voilà, la pluie leur donne une idée, si l'on jouait au déluge ? Il convient de sauver les animaux avant la montée des eaux, pour sûr. Alors si certains ne se font pas prier pour rentrer, ce n'est pas le cas d'autres comme le cochon ou le dindon. Qu'à cela ne tienne, ils seront noyés, dit Marinette sans rire. Du coup tout le monde est là. Mais la petite poule blanche veut jouer elle-aussi, alors qu'il y a déjà une poule dans l'Arche. Pourquoi ne jouerait-elle pas le rôle de l'éléphant ?
Alors les deux filles lui expliquent d'abord ce qu'est un éléphant, et la poule blanche, ravie, se prépare dans son rôle à l'écart, dans la chambre des parents. Mais voilà, comme de bien entendu dans Les contes du Chat perché de Marcel Aymé, tout comme les animaux parlent comme de bien entendu, et bien il se passe des choses étranges, et la moindre n'est pas un véritable éléphant dans une chambre. Que vont donc dire les parents des deux fillettes ?
Lire un tel conte est rafraîchissant. Il n'est pas compliqué en terme de vocabulaire, ni d'ailleurs en terme de connaissances préalables. Puis les situations créées sont drôles. Donc enfants ou adultes, nous pouvons nous jeter dans sa lecture. Quant aux enfants justement, ils apprécieront les jeux en fin de volume histoire d'égayer un voyage en train. Bah oui, c'est quand même la SNCF qui co-édite cette petite collection Voyage en Page qui semble tenir ses promesses : diversité des lectures, entre amusement et culture, et divertissement par les jeux. Une bonne idée aussi d'avoir repris l'explication de Marcel Aymé sur Les contes du Chat perché en fin de volume. En plus le prix est vraiment très attractif ! Pour le coup, c'est vraiment un roman de gare !