Le narrateur de ce livre rapporte son réveil, quasi amnésique, au sein d'une société qui semble n'avoir pas de rapport avec la nôtre. Il garde un vague souvenir d'un voyage en avion au-dessus du pôle, et du prénom de sa femme, Sylvia. Aussi ce nouveau Candide va-t'il découvrir Antillia, et ses différents habitants, et nous en décrire les fondements éthiques et esthétiques.
L'auteur a choisi pour cette oeuvre une forme originale, alternant chapitres d'action et "Intermèdes" de "Notes" décrivant la société, ces derniers étant en fait beaucoup plus fouillés et intéressants. Le gros défaut de ce roman, c'est que son aspect "romancé" est sacrifié, que de ce fait les personnages sont stéréotypés et dépourvus de la moindre cohérence interne, apparaissant et disparaissant au gré des besoins de leur auteur, et que l'action se résume à une série de scènes juxtaposées selon un fil très lâche.
Cependant, les idées qu'expose l'auteur sur les liens entre rationnel et irrationnel, par exemple, ou sur l'utilité de construire une maison, sont novatrices, et peuvent plaire. Il suffit simplement de ne pas s'attendre à lire un roman : il s'agit bien là d'un "conte philosophique".
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