Eben s'est sacrifié pour tenter de sauver ce qui pouvait encore l'être dans la bourgade perdu au fin fond de l'Alaska, Barrow. Mais son sacrifice a laissé une profonde trace dans le cur et l'âme de sa femme, Stella. Et elle a décidé de combattre cette cicatrice en luttant contre ceux qui ont fait du mal à son amour : les vampires. Elle est donc partie en guerre contre ces créatures et a bien l'intention d'entraîner le plus de monde dans son sillage. C'est pour cela qu'elle a écrit un livre pour mettre en garde le monde devant le danger que représentent les vampires.
Seulement, comme on peut s'en douter, les gens ne sont pas prêts pour entendre ce genre d'histoire, et surtout pas pour y croire. Et lorsqu'une soirée promotionnelle tourne en véritable carnage façon boucherie, plus grand monde n'est prêt à suivre encore Stella dans son délire. A part la bande de jeunes allumés qui sont là pour combattre à ses côtés. Non pas parce qu'ils la croient forcément, mais parce qu'elle les paie.
Mais ce ne sont pas ces menus détails qui altèreront la détermination de Stella, bien au contraire. Et si elle doit combattre les créatures de l'ombre toute seule, ainsi soit-il.
Cette suite à 30 jours de nuit est menée de main de maître par le duo Niles/Templesmith. Les deux hommes savent manier l'horreur comme il se doit pour donner à ce Jours sombres une teinte apocalyptique. Bien sûr, on connaît le talent de Templesmith pour dessiner des ambiances décalées et macabres et son trait et tout désigné pour une oeuvre comme celle-ci. Au niveau du scénario, c'est efficace, même si on ressent quelques influences dans le récit (Anne Rice et Buffy, par exemple). Est-ce gênant pour autant ? Non, pas du tout. Mais pour la référence à Buffy, cela donne un caractère second degré qui annihile le côté dramatique de l'histoire. Peut-être un peu dommage.
Mais ce n'est pas cela qui m'a empêché de passer un très bon moment en compagnie de ces vampires et des dessins de Templesmith qui, décidément, est un auteur que j'admire de plus en plus.
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