Cette fois, ça y est, la guerre est déclarée entre le Japon et l'Indonésie. La Corée va devoir réagir elle aussi suite à l'agression de leurs ressortissants, et le président Sud-Coréen lance l'opération Nambul, en hommage au roi Hyojong qui avait conquit le nord trois siècles plus tôt. Au Japon, le commissaire Kazoh poursuit Oh Hae-Sung qui s'était planqué chez Rie, mais celui-ci lui échappe de peu.
Autant le premier tome était plutôt dans le politique pur, autant celui-ci montre les conséquences des décisions politiques. D'une part les conflits armés sont bien montrés, en particulier les diverses stratégies mises en oeuvre et quelques engins de guerre ; d'autre part l'identité nationale japonaise va mettre les étrangers appartenant aux quatre pays en guerre dans une situation honteuse. Lee Hyun-Se va en effet décrire petit à petit le même comportement que l'Allemagne nazie a fait subir aux Juifs.
En cela, cette uchronie se montre particulièrement prenante, car personne actuellement ne pourrait croire que cet événement qualifié de crime contre l'humanité soit encore possible en ce début de siècle (ou en l'occurrence à la fin du XX siècle où se déroule le récit). Et si finalement les occidentaux fermaient les yeux sur de tels comportements quand les intérêts économiques étaient en jeu ? J'avoue que tout cela me fait froid dans le dos.
En tout cas, vraisemblable ou non, Nambul est une uvre forte qui fait réfléchir. Et rien que pour cette raison, je vous conseille de le feuilleter.
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