Le scénariste d'Alix est de retour avec une nouvelle aventure médiévale de son héros Vasco. Cette fois, l'homme n'est pas le seul aux commandes, puisque c'est Frédéric Toublanc qui se colle au dessin. Rien ne va plus entre le roi de France et l'espagnol Pedro de Castille. Celui-ci aime trop les femmes, et il semble qu'une guerre soit inévitable. Tous les voyous de bas étage que compte l'époque se massent alors en vue de la préparation, ce qui n'est pas pour plaire aux villages qui se trouvent sur leur chemin.
En effet, à cette époque barbare, on ne fait pas dans la demi-mesure. Dès que l'on veut se lâcher un peu, il n'est pas rare de se retrouver avec des villages entiers massacrés et brûlés, et les femmes sont bien souvent violées sans ménagement. Cest d'ailleurs à présent aux portes d'Avignon que se présentent les barbares, réclamant l'absolution de tous leurs péchés, ainsi qu'une offrande des plus onéreuses.
C'est dans ce contexte que l'on retrouve Vasco, avec un message de la plus haute importance pour sa Sainteté le Pape. La force des banques est déjà bien à l'honneur à l'époque. Seulement voilà, une invitée bien noire viendra vite repousser l'envahisseur hors d'Avignon : la Peste noire vient de faire son apparition, et commence à décimer les populations. Ne risquerait-elle pas justement de toucher des personnages très importants de cette série ?
Première évidence : Toublanc a réussi son examen de passage ! Les dessins sont précis et beaux, et ont fait preuve sans nul doute de nombreuses recherches documentaires sur le style de l'époque. C'est aussi beau au niveau des expressions sur les visages qu'au niveau des plans larges sur les villes ou les châteaux. Les travaux de colorisation et les jeux de lumière sont parfaitement bien utilisés également sur ces paysages médiévaux.
Alors certes, on pourra toujours se dire que le héros principal est un peu trop propre et net, à une époque où les bains et douches devaient être aussi fréquents qu'une conversation au téléphone portable, mais bon, il faut bien reconnaître que cela aide le lecteur à situer le personnage au-dessus des masses populaires.
Côté scénario, il va falloir s'accrocher ! Cela part un peu trop dans tous les sens à mon goût, mais peut-être ai-je des lacunes en Histoire ? C'est souvent assez difficile à suivre, je l'avoue, mais nul doute que les puristes devraient y trouver leur compte, ainsi que les fans nombreux du créateur d'Alix !
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