Emma Bovary, emblème littéraire de la femme amoureuse et dépressive. Philippe Doumenc ose toucher au chef-d'uvre de Flaubert, il se rapproprie une fin qui a du laisser le lecteur qu'il est sur sa faim.
Emma Bovary est retrouvée morte, suicidée à l'arsenic. C'est une évidence pour tout le monde. Mais la police de Rouen est dépêchée sur place pour une enquête qui aurait due être de routine.
Mais très vite des questions se posent aux deux policiers car les témoignages ne concordent pas vraiment, Emma Bovary a des traces de coups sur le corps et plusieurs habitants de Yonville auraient eu intérêts à voir cette femme disparaitre.
Tous les protagonistes du roman de Flaubert sont là, de Charles Bovary et ses cornes au pharmacien pas vraiment tout blanc dans l'affaire, les amants d'Emma, l'usurier qui l'a mise sur la paille. Mais, même si de nombreux rappel sont là et permette de lire ce roman sans avoir celui de Flaubert, Philippe Doumenc a su leur donner une seconde vie et plonger le lecteur dans un roman policier inédit.
J'avais lu Emma Bovary il y a de cela plusieurs années, et j'étais tombée sous le charme du roman. J'avais quelques appréhension avant de lire cette contre-enquête, peur d'être déçue par rapport à l'original mais l'auteur a su s'éloigner juste assez pour nous faire découvrir Emma sous un autre regard.
Ce roman est sélectionné pour le prix Biblioblog 2008.